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Retrouvez ci-dessous les trois derniers articles publiés sur mon site. Et pensez à laisser un mot sur le livre d’or !

L’ARGENT (EMILE ZOLA) : CURÉE BOURSIÈRE

Le plus dur dans l’écriture d’une série est de savoir se renouveler continuellement pour maintenir l’intérêt de son histoire dans la durée. C’est vrai pour les scénaristes œuvrant pour Netflix bien sûr, mais c’était déjà vrai au XIXème siècle, quand la littérature était le seul vecteur de récits au long cours. La saga des Rougon-Macquart en est un parfait exemple. L’Argent en est le dix-huitième épisode. Emile Zola y explore le monde de la finance, et dans la moindre mesure celui du journalisme. Un nouveau thème qui vient compléter ce portrait volontairement exhaustif de la société du Second Empire. Par contre, le roman exploite largement des ressorts narratifs déjà exploités.

On retrouve dans l’Argent, le personnage de Saccard, qui était déjà le personnage principale de la Curée, deuxième volet de la saga. Cette fois, il ne spécule plus sur l’immobilier, mais sur des actions. Le décor change, mais le parallèle entre les deux épisodes est trop frappant pour ne pas avoir une légère impression de panne d’inspiration. Les deux sont les miroirs l’un de l’autre, ils explorent les mêmes travers de l’âme humaine, pour une conclusion largement similaire. Moins marquant que la Curée, ce volume est un des volets les moins lus et on comprend aisément pourquoi.


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INTERIEUR NUIT (MARISHA PESSL) : ROMAN NOIR EN BLANC

Il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Non plus parfois parfois à la collection dans lequel il est édité. Ainsi, Intérieur Nuit se trouvait dans ma bibliothèque en me présentant la tranche blanche qui caractérise la collection Folio. Une collection que j’associe plutôt aux plus grands classiques et à une littérature contemporaine, en dehors de la littérature de genre. En tout cas, je ne l’associe pas à la publication de polars… pour lesquels la collection Folio Policier existe. Mais j’ai compris après quelques pages que je tenais dans les mains un roman très noir. Et très vite également qu’il s’agissait d’un excellent roman.

L’originalité de Intérieur Nuit est qu’il s’agit d’un roman dont fait partie des éléments « graphiques ». Principalement des captures de pages Internet ou des coupures de journaux. Ce n’est finalement pas grand chose, mais je n’ai pas d’autres exemples en tête d’un tel procédé. Cela contribue à rendre le récit plus vivant et beaucoup plus immersif. On rentre d’autant plus facilement dans cette histoire et le mystère épais qu’il fait naître dès les premières pages. Cela n’enlève rien à la part d’imagination qui fait de la lecture d’un roman quelque chose de profondément différent d’une fiction audiovisuelle. Cela s’avère au final un peu plus qu’un simple gadget, même si les principales qualités du roman sont ailleurs.


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PALMARES 2020 : S’IL N’EN RESTE QUE TROIS…

2020, année définitivement particulière dans tous les domaines. Pour le 7ème art forcément aussi, avec les salles obscures fermées la moitié de l’année et de très nombreuses sorties repoussées sine die. Ce palmarès 2020 sera donc maigre. Seulement trois films, dont une reprise. Autant dire quasiment rien. J’aurais effectivement pu modifier les critères de sélection pour l’occasion, en baissant la barre de sélection à 14,5 (ce qui aurait permis à le Cas Richard Jewell et Drunk de figurer dans le classement) ou à 14. Mais je suis un homme de principes !

Ce classement voit triompher pour la seconde fois Christopher Nolan, après son couronnement en 2010 pour Inception. Tenet est un film qui a profondément divisé, mais son caractère unique et les qualités artistiques exceptionnelles de ce cinéaste font qu’il sort du lot et ne peut laisser indifférent. Il prouve que l’imagination et le talent parviennent encore à renouveler des thématiques déjà maintes fois traitées.

1917 est aussi l’œuvre d’un immense cinéaste, Sam Mendes. Un chef d’œuvre d’une grande audace formelle. Une plongée vertigineuse dans l’horreur de la guerre qui saisit le spectateur de la première à la dernière seconde. Du grand spectacle, mais bien plus qu’un spectacle !

Enfin Akira est un grand classique du cinéma de science-fiction. Sorti à l’origine en 1988, le film nous emmène en…2020. Le futur décrit n’est pas celui que l’on connaît (et heureusement). Même si certains aspects ont quelque peu vieilli, mais cela reste un chef d’œuvre que certains spectateurs, comme moi, ont eu la chance de découvrir sur grand écran pour la première fois


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