SHINING |
NOTE : B |
Fiche technique : Film américain de Stanley Kubrick (1980)
Avec : Jack Nicholson : Jack Torrance Shelley Duvall : Wendy Torrance Danny Lloyd : Danny Torrance Scatman Crothers : Dick Halloran Barry Neslon : Ullman Philip Stone : Delbert Grady Joe Turkel : Lloyd
Photographie : John Alcott Musique : Wendy Carlos |
Avez-vous déjà eu peur en regardant un film ? Non ? Alors, vous n'avez sûrement pas vu "Shining" ou bien, rien ne peut vous effrayer. Considéré comme un genre mineur par beaucoup, le film d'horreur prend une nouvelle dimension lorsque le maître Stanley Kubrick décide de s'y coller. Comment décrire la perfection ? C'est toujours le même problème, lorsque l'on parle d'un film de Kubrick. La beauté stupéfiante des images, la progression fascinante du récit, l'incroyable utilisation de la musique... toutes ces qualités se retrouvent dans l'ensemble de son œuvre. Il est donc inutile de discourir infiniment sur ces dernières pour chacun de ses films. Pour "Shining", on peut tout de même en retenir une en particulier : la direction des acteurs. En effet, ce film nous permet d'assister à deux performances d'acteur comme on en voit que très rarement. Tout d'abord, évidemment, il y a Jack Nicholson. Si sa carrière parle pour lui, ce film représente le point culminant de la gigantesque montagne de sont talent. Il tient le film sur ses épaules. Et tenir un Kubrick est une très lourde tâche. Par ses simples expressions, sa manière de parler, il fait naître une profonde angoisse chez le spectateur. Pas besoin d'effets spéciaux spectaculaires et sanguinolents, le simple visage de Jack Nicholson suffit largement. Shelley Duvall est elle aussi remarquable. Il faut dire que Stanley Kubrick fut très dur avec elle et le tournage fut une expérience très difficile pour cette formidable actrice. Si le visage de Jack Nicholson inspire l'effroi, celui de Shelley Duvall le personnalise parfaitement. Jamais la terreur n'aura eu une telle profondeur dans les yeux d'une actrice. Un pur chef d'œuvre, comme tout les Kubrick. Merci Stanley ! |