SPARRING : 1er round réussi

sparringafficheCela tient désormais du lieu commun pour qui parcourt régulièrement mes critiques, mais la boxe représente pour moi le sport le plus (le seul ?) cinégénique. Pourtant dieu sait si je déteste le noble art en dehors du grand écran. Et ce lieu commun va encore se renforcer avec Sparring. Un film qui parle infiniment plus de boxeurs que de boxe, mais qui nous amène tout de même au bord du ring. Et force est de constater que cela reste un endroit particulièrement bien choisi pour poser sa caméra.

Sparring propose une nouvelle version du personnage éternel du combattant un peu trop vieux et usé pour les combats qu’il mène. Un personnage attachant autant que pathétique, mais dont le destin n’est pas écrit d’avance. La fin sera-t-elle noire ou optimiste ? Je ne répondrai évidemment pas à la question mais c’est bien elle qui maintient l’intérêt du spectateur tout du long. Les personnages qui peuplent ce film ne sont pas les plus inoubliables qui soient, mais tiennent assez la route pour nous faire pleinement apprécier ce scénario tout de même bien construit.

sparringLa réalisation de Samuel Jouy, dont c’est le premier passage de ce côté de la caméra pour un long métrage, est vraiment convaincante, aussi bien dans les moments intimistes que les quelques scènes de combat. Un vrai sens de l’image et de la narration qui font de Sparring un premier film remarqué. Ce dernier doit aussi beaucoup à Matthieu Kassowitz, dans un rôle sur mesure, lui qui s’est essayé à la boxe amateur à 47 ans. On sent bien qu’il met un peu de lui même dans son interprétation, ce qui offre à son personnage un supplément d’âme et d’épaisseur qui finisse d’emporter l’adhésion du spectateur. Au final, ce film n’est peut-être pas un championnat du monde, mais au moins un combat de très haut niveau.

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Réalisation : Samuel Jouy
Scénario : Samuel Jouy, Clément Roussier et Jérémie Guez
Photographie : Romain Carcanade
Montage : Tina Baz et Ronan Tronchot
Décors : Frédérique Doublet et Frédéric Grandclere
Costumes : Alice Cambournac
Producteur : Bruno Nahon
Production : Unité de Production
Distribution : EuropaCorp Distribution
Durée : 95 minutes

Casting :
Mathieu Kassovitz : Steve Landry
Olivia Merilahti : Marion Landry
Souleymane M’Baye : Tarek M’Bareck
Billie Blain : Aurore Landry
Lyes Salem : Omar
David Saracino : David
Yves Afonso : Pierrot
Alban Lenoir : l’adversaire de Tarek M’Bareck

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