Avouons-le, on ne s’est jamais trop aimé. Ou plutôt, je ne t’ai jamais trop aimé, parce qu’évidemment je ne sais pas ce que tu penses. Tu peux trouver ça injuste parce que tu m’as offert une vie sans problème de santé et j’ai toujours pu me servir de toi pour accéder à toutes sortes des plaisir et de jouissance. Mais voilà, tu me m’as jamais plu. Je t’ai toujours vu comme un handicap, venant gâcher tout le reste par la mauvaise impression que tu pouvais donner. Alors j’ai toujours eu un peu honte de toi, cherchant toujours à te cacher ou à t’enfouir. Tu vois, d’ailleurs je n’ai pas intitulé ce billet « lettre de mon esprit à mon corps », ce qui aurait été plus honnête. Mais j’ai envie de considérer que tu n’es rien et que je suis tout.
Certes, je t’avais déjà vu évoluer. Il y a quelques années, des efforts matinaux t’avaient offert un peu de muscles qui ne te vont pas si mal. Mais cela n’avait pas changé grand chose à mon mépris à ton égard. Un mépris bien commode pour t’attribuer la responsabilité de beaucoup de mes échecs ou de mon manque de courage. Une excuse facile sans doute. Tout cela aura en tout cas ancré au plus profond de moi l’idée que tu n’étais pas à ma hauteur et que tu me tirais vers le bas. Qu’il n’y avait pas grand chose à espérer de toi. Que je ne pouvais que te subir et te traîner comme un boulet.
Depuis que je suis un travailleur vivant de la sueur de son front, j’ai toujours bénéficié de quatre semaines de congé pendant le mois d’août. Un bon mois de vacances qui permettent une vraie coupure et où pendant au moins trois semaines, la rentrée vous semble tellement loin qu’il est inutile d’y penser dès maintenant. C’est toujours un moment que j’attends particulièrement surtout que ces quatre semaines, si elles sont prises ici, ne sont pas prises ailleurs et l’attente est donc souvent longue.
Cette année, ce fut même interminable. Si les superlatifs ont peut-être tendance à fuser parfois sous ma plume (enfin techniquement sous mon clavier), je pense être simplement objectif en affirmant que je n’ai jamais attendu des vacances de cette façon de toute ma vie. Ce n’était plus une question d’envie, mais un besoin impérieux. Ce mois de juillet 2015 fut sans doute celui où j’aurais expérimenté le plus le sens du mot épuisement, suite à une conjugaison de facteurs : pas de vacances depuis décembre, une situation professionnelle particulièrement usante, pour ne pas dire de moins en moins supportable, des activités militantes qui ont été très prenantes (campagne des départementales et congrès) et enfin cette putain de canicule qui m’a privé de vraies nuits de sommeil pendant deux bonnes semaines.
Depuis jeudi, je suis frais et dispo, allumant ma tablette pour lire l’Equipe, souvent avant 8h, l’heure où je me lève d’habitude pour aller travailler. Mais ça n’a rien à voir ! Vraiment rien à voir ! Déjà je dors mieux, ce qui aide quand même pour la récupération. Et surtout, je suis heureux d’avoir une longue journée devant moi pour faire ce que j’ai envie, choisi de faire. On peut considérer que c’est aussi le cas tous les week-ends, mais avec 4 semaines de tranquillité devant soi, cela prend une autre saveur. Rien ne vient parasiter mon esprit, même si ça peut encore m’arriver de penser au boulot. Mais comme beaucoup de choses ont avancé positivement sur les derniers jours, ce sont moins des idées noires du coup.
Bref, demain je fais ma grosse valise (ok techniquement c’est un sac) et je quitte pour trois semaines cet appart que je supporte également de moins en moins. J’espère y laisser beaucoup de choses que je n’ai aucune envie d’emmener avec moi. Il sera bien assez tôt de les retrouver… dans longtemps, très longtemps !
Il y a bien longtemps que je n’avais pas ajouté à un billet à cette rubrique. J’ai même renoncé à mon traditionnel mot de début d’année. Il faut dire que j’étais alors très occupé par une campagne électorale qui fut une expérience un peu particulière, sur laquelle je vais revenir ici. Forcément, ces moments sont de ceux où on en apprend beaucoup sur soi-même (et accessoirement sur les autres), des instants qui sont à la fois terrifiants, pénibles, mais tellement exaltants.
Cette campagne m’aura rassuré au moins sur un point. Je suis toujours capable de travailler beaucoup sur une durée assez longue. Non que je glande totalement au boulot, contrairement à ce que pensent beaucoup d’entre vous, mais il est vrai que je n’ai pas non plus des journées de 12h et je ne ramène pas du travail pour le week-end. C’est vrai qu’après bientôt 8 ans dans ce rythme très particulier, il m’arrivait de me demander si j’étais encore à même d’en sortir. J’ai même réussi à survivre à mes deux semaines où j’ai mené de front le cœur de la campagne avec la réponse à un appel d’offre. Mes limites sont donc encore loin.
Beaucoup moins anecdotique, cette campagne fut aussi un moment particulier où je suis devenu le « leader » d’un groupe et le centre de l’attention. Je suis loin d’être la personne la plus modeste du monde, mais il est vrai que j’ai eu un peu de mal à me mettre autant que nécessaire dans ce genre d’exercice et que ce n’est clairement pas naturel pour moi. Enfin d’un autre côté, ça gonfle parfois l’ego, même s’il faut bien veiller dans ce domaine à ne pas y prendre trop goût et surtout ne pas prendre goût qu’à ça !
Cela constitue aussi évidemment une lourde responsabilité. Si je travaillais largement pour moi-même (j’y reviendrai), il y avait derrière moi toute une équipe qui comptait sur moi. Tous les messages d’encouragement des anonymes à l’occasion des tractages mettent toujours du baume au cœur, mais aussi un peu de pression. Ces sentiments sont évidemment positifs, du bon stress comme l’on dit, mais du stress quand même. De celui qui raccourcit vos nuits et vos occupent la tête même lorsque vous voudriez penser à autre chose. De celui qui vous fait poser tout un tas de questions existentielles sur vous-même, qui vous fait parfois douter que vous soyez vraiment à la hauteur des attentes que l’on place en vous.
Ces doutes concernaient notamment ma capacité à travailler en équipe. Il est vrai que j’ai un métier extrêmement solitaire depuis 8 ans et cette campagne m’a montré que je ne savais clairement pas travailler en équipe. Je suis tellement habitué à avoir tout dans ma tête, à savoir précisément où j’en suis dans un projet, quels sont les objectifs poursuivis et pourquoi on fait comme ça, qu’il m’est difficile de concevoir que tout le monde autour d’une table ne soit pas dans ce cas-là. Je n’ai pas l’habitude de devoir me répéter, de réexpliquer constamment, de toujours tout remettre en perspective. Et surtout, quand je dis quelque chose (que j’ai donc décidé), que tout le monde a visiblement entendu, que personne ne proteste, il m’est parfois difficile d’admettre que cela n’est pas forcément immédiatement enregistré, assimilé et approprié par tous les membres du groupe. J’ai donc beaucoup appris à ce niveau lors de cette campagne… qui a m’a fait aussi mesuré les avantages d’une autonomie totale comme celle que m’offre mon emploi actuel.
Au final, ce qui fait vraiment de cette expérience un moment très particulier, c’est que tout cet investissement est pour soi-même. Pas pour son employeur, pas pour un client, pas pour quelqu’un d’autre. Evidemment, une campagne revient en théorie à travailler avant tout pour des idées, des valeurs, un programme tout ça, tout ça, mais concrètement, on dépense de l’énergie, du temps pour un projet dont on est le centre. Et c’est une situation rare dans une existence, si ce n’est peut-être dans la création artistique. Cela décuple évidemment, mais c’est parfois quand même assez effrayant.
Se présenter à une élection n’a rien d’anodin, quelle que soit la modestie de ses ambitions. Se confronter au jugement de l’ensemble de ses concitoyens (enfin ceux qui daignent voter), et non seulement à un groupe de personnes qui va partager une activité, une passion, un point de vue, reste une démarche qui peu facilement broyer votre amour propre… ou au contraire gonfler considérablement votre ego. Dans le monde associatif ou professionnel, ou même dans sa vie sociale, on passe quand même son temps à parler devant un public acquis, que l’on domine de son expertise ou qui parle le même langage que vous. On se confronte au regard de personnes qui vous connaissent, vous apprécient, avec qui vous partagez un certain nombre de choses. Cette fois-ci, il s’agissait de s’adresser à tout le monde, ou au moins au plus grand nombre, à une population qui n’a le plus souvent aucune raison de vous ménager ou de vous accorder a priori sa confiance. Et encore, appartenant à une famille politique bien établie, j’ai tout de même la chance de pouvoir compter quoiqu’il en soit sur un socle qui m’aurait suivi même si j’avais été extrêmement mauvais. Mais cela reste quand même un exercice qui ressemble parfois un saut sans parachute.
Et puis, il y a eu le résultat. Décevant, un peu brutal, qui sur le moment fait plus de mal que de bien. Certes, dans un seconde temps, j’ai pu comparer avec les scores de mes camarades un peu partout en France, ce qui a permis de relativiser largement l’échec. Mais personne ne s’attendait à ce que la vague contraire issue de la situation nationale soit d’une telle ampleur. Jamais, je n’avais envisagé, ne serait qu’une seule seconde, de perde un élu au Conseil Municipal. Après avoir dépensé tant d’énergie, passé tant de temps, avoir mis autant de soi-même, il est vrai que le réveil fut douloureux, sur les coups de 20h20 quand les premiers bulletins dépouillés montraient déjà clairement que l’on serait très très loin des objectifs que l’on s’était fixé. C’est dur à accepter, cela crée un immense sentiment d’injustice, beaucoup de frustration, de la colère, de la tristesse…
… mais aussi l’envie de rejouer le match au plus vite. Le retour à une vie « normale » laisse un grand vide. On prend goût à cette bouffée d’adrénaline. On a tant appris, on a vu une partie de ses erreurs, on sait ce qu’on aurait pu faire de mieux. Il y a là comme une « petite mort », une descente où se mélange une forme de soulagement, mais aussi un manque. Si j’ai pu mieux comprendre quelque chose dans cette campagne, c’est comment la politique, où plus précisément les campagnes électorales, peuvent rendre dépendants, pourquoi certains ne semblent vivre que pour ça.
J’en suis loin et heureusement. Je ne me sens par exemple pas prêt à replonger dès l’année prochaine pour les cantonales (même s’il ne faut jamais dire jamais…). Mais je sais bien que ce ne sera certainement pas la dernière campagne électorale que je mènerai comme candidat. Et j’avoue, que sans être pressé,… j’ai un peu hâte quand même…
Ce fut un long combat, avec du sang, des larmes, tout ça, tout ça… De durs sacrifices ont du être consentis, des épreuves terribles ont du être surmontées. Le courage et l’abnégation ont souvent failli manqué, mais j’ai tenu bon, trouvant des ressources insoupçonnées aux tréfonds de moi-même. Quelle détermination fut la mienne ! Quelle force ! Quelle… Euh bon, ok, j’en fait peut-être un peu trop là. Certes, je suis assez étonné du résultat, mais cela ne fait que confirmer le fait que je suis quelqu’un qui ne fait jamais les choses à moitié.
8 kilos en trois mois, c’est vrai que ce n’est pas mal (même si j’aurais parié pour 12 avant de monter sur la balance). Mon sang est désormais un modèle du genre et mon foie peut enfin dormir tranquille. Si je continue comme ça, les maladies cardiovasculaires et le diabète ne devraient pas passer par moi. La cirrhose non plus, mais pour le coup ça fait quand même déjà un moment que je bois nettement moins que pendant mes études. Mais ce qui m’étonne le plus, c’est quand même que tout cela ne fut pas si difficile que ça. Bon, j’ai bien mis trois semaines à trouver le bon équilibre entre ce qu’il y avait dans mon assiette et leur quantité. Trois semaines où je me suis quand même fait un peu peur, parce que je n’aurais jamais tenu autant de temps en ayant faim comme cela une bonne partie de la journée.
Si je suis arrivé presque facilement à mes fins, c’est aussi grâce mon côté psychorigide, qui me fait parfois penser que je suis peut-être un lointain (j’insiste sur le lointain) cousin de Sheldon Cooper. J’aime me fixer des règles extrêmement précises et parfois un peu complexes, pour des choses parfois totalement futiles. Une fois que je les ai acceptées, je les suis avec une zèle et une exactitude qui peuvent faire parfois un peu peur. De mon point de vue, ça a plutôt un côté ludique, même si, pour beaucoup, cela peut paraître au contraire comme la négation de mot « fun ». Bref, en tout cas, me discipliner au niveau de l’organisation des repas et du sport ne m’a posé aucun problème. J’ai presque trouvé ça amusant…
Maintenant, le tout est évidemment de ne pas perdre les acquis, voire même de perdre encore quelques kilos, même si cela se fait sur un rythme beaucoup plus lent, juste histoire d’être irrésistible en maillot cet été ! Quoi de plus facile ! J’ai juste à modifier quelque peu mes règles, sans pour autant les abandonner. Quitte à avoir un côté psychopathe, autant l’exploiter quand il se révèle fort utile !
En tout cas, avec 8 kilos de moins et après 3 mois de pratique sportive la plus intense de ma vie, j’ai la grande forme ! Une forme un peu rigide, mais une forme quand même !
Une page se tourne… Bon ok, ça peut paraître un peu excessif comme formulation, mais quand je fais le bilan, ça restera quelque chose qui aura compté dans ma vie… au moins en termes de temps passé. 1151 avis, en comptant disons 30 minutes pour chacun, cela fait 575 heures, soit environ 24 jours. Si on ajoute à cela au moins une heure de lecture par semaine de avis des autres membres, on n’est pas loin des 40 jours passés sur Ciao. Le tout pour entre 15 et 40 euros par semaine, soit en tout sûrement entre 1500 et 2000 euros. Et surtout pour avoir échangé et même rencontré des gens intéressants et curieux.
Bien sûr, j’écrivais ce genre d’avis avant et j’ai bien l’intention de continuer après (je vous sens soulagé d’un coup). Si j’arrête, ce n’est pas que parce que les avis que j’écris vont cesser d’être rémunérés correctement. Disons que c’est l’étincelle qui a finalisé un processus en cours. C’est aussi une envie de retrouver une certaine liberté et du temps pour faire autre chose. Je pourrais désormais abandonner le formatage Ciao, soit environ une page Word par avis, pour écrire deux lignes sur un film s’il ne mérite pas plus, ne parler que des livres ou des disques qui m’ont vraiment marqué. Cela va surtout arrêter de rythmer ma vie. Je ne penserai plus aux nombres d’avis que j’ai à écrire en rentrant chez moi le soir.
Que vais-je donc faire de ce temps gagné ? Une grande partie sera encore consacrée à l’écriture. Sur ce site déjà en vous livrant encore plus souvent mon regard sur l’actualité, qui n’intéresse peut-être que moi, mais que je suis quand même heureux de partager (c’est l’avantage du net). Ensuite, pour écrire des choses plus « littéraires », ce dont j’ai toujours envie et mais auxquelles je consacre un temps dérisoire et surtout terriblement épisodique. Enfin, entre les réunions, la politique, les jeux vidéos auxquels je ne joue pas, les dizaines de livres et de DVD encore emballés qu’il y a chez moi, je n’aurais que l’embarras du choix pour occuper ce temps supplémentaire.
Et surtout quand j’aurais fini mon régime, j’aurais beaucoup plus de temps pour prendre l’apéro !
L’annonce de la démission de Benoît XVI a fait couler beaucoup d’encre, très souvent humoristique, jusqu’à notre Président qui s’est permis de sortir une petite blague pour l’occasion. Il s’agit d’un évènement à la portée paradoxale puisqu’elle constitue un fait rare en 2000 ans de l’histoire d’une des institutions les plus solides et le plus puissantes qu’ait connu l’humanité, mais qui paraît bien dérisoire face aux problèmes que connaît notre monde. Ce fut aussi l’occasion pour moi de me demander à quel point je me sentais concerné.
Je me définis volontiers comme catholique, même si ma pratique est proche du néant et que je connais une forte opposition intellectuelle à beaucoup de discours venus du Vatican. J’ai d’ailleurs lu récemment un commentaire à un article sur l’opposition de l’Eglise au mariage pour tous, où un opposant rappelait que le catholicisme se caractérise notamment par une hiérarchie que l’on est censée respecter et qu’il y avait en fait beaucoup de protestants qui s’ignoraient chez les catholiques. Je pourrais facilement dire que je fais partie du lot, si j’avais passé l’âge de me soucier de ce genre d’étiquettes.
En effet, la question n’est pas pour moi de savoir si la manière dont je vis ma foi est plus proche de telle ou telle obédience. C’est quelque chose que je me suis entièrement approprié, qui ne regarde que moi et que je n’ai pas envie de voir rentrer dans une case. Par contre, mon héritage est bien catholique, même si je me suis accordé un droit d’inventaire. J’en ai tiré des valeurs et des préceptes dont j’assume pleinement l’origine. Certains actes, comme la communion, gardent un sens pour moi. Après, je n’ai aucune réponse à apporter à la question de savoir si le corps du Christ est vraiment présent ou non dans l’hostie à ce moment-là, car, franchement, la question n’a ni sens, ni intérêt.
En fait, je ne peux pas m’empêcher de me sentir un tout petit peu concerné par la démission de Benoît XVI. Si je peux me permettre une comparaison osée, et donc forcément quelque peu mauvaise, le Pape pour quelqu’un pour moi, c’est un peu un maire de droite pour un de ses administrés de gauche (et j’en sais quelque chose). Vous avez beau être son premier opposant, vous n’avez pas envie qu’il dise n’importe quoi ou qu’il passe pour un con à la télévision, parce que ça rejaillirait sur l’image de votre ville. Bref, si certaines prises de positions du Pape, ou plus globalement de l’Eglise Catholique, me hérissent le poil, ce n’est pas uniquement parce que je suis en désaccord intellectuel avec elle, mais parce que cela touche quand même à une partie de ce que je suis, à laquelle je ne renoncerai pas, sous prétexte que je ne suis pas la ligne officielle.
Je ne regretterai pas Benoît XVI pour bien des raisons. Mais ce départ ne me réjouit pas que pour une question de désaccord intellectuel. Je le remercie de nous épargner le spectacle de déchéance physique et intellectuelle offert par Jean-Paul II. Je ne me fais guère d’illusion sur la relation que j’aurais avec son successeur. Mais être catholique, c’est aussi savoir ce qu’est l’espérance.
C’est quand même très facile de faire son malin, de se dire qu’on va y arriver, qu’on sera à la hauteur, voire même que l’on fera mieux que les autres. Cela fait envie, vu de loin, on est presque impatient, on a plein d’idées, de volonté et même de l’enthousiasme. On a hâte que ça commence et on a très peur que finalement ça n’ait pas lieu. Et puis arrive le moment où on réalise qu’il est trop tard pour reculer et qu’on va devoir de toute façon se lancer…
Là forcément, il y a un moment où tout ce que l’on avait mis de côté dans sa réflexion revient au galop. Le doute et les questions existentielles surviennent. On réfléchit à certaines implications ou difficultés qu’on avait minimisées, histoire de se donner du courage, mais que l’on sent là, tout près et désormais inévitables. On n’a peut-être pas les jambes qui flagellent, mais au moins la gorge qui se sert quelque peu parce qu’on ne peut plus se cacher. Et si tout ce qu’on a imaginé tourne au bide, cela se fera au vu et au su de tous. Bref, on a intérêt à assurer pour de vrai, pas que dans son imagination !
Mais les hésitations n’ont plus lieu d’être. De toute façon, c’est trop tard, plus de retour en arrière possible. Les autres comptent sur vous et la retraite n’est plus une option. Il faut alors s’atteler à la tâche sans retenu, faire le mieux que l’on peut et ne plus penser à rien d’autre. La fonction fait l’homme souvent, alors il est inutile de se lancer dans un concours de pronostics pour savoir si on sera digne de la confiance qu’on vous témoigne. Ce n’est qu’à la fin que le bilan pourra être fait et on ne peut savoir à l’avance quel en sera la teneur !
Qui vivra verra ! Advienne que pourra ! Mais après le temps des proverbes va vite venir le temps de l’action…
Contrairement à ce que pourrait éventuellement donner à penser le titre de mon billet, non, je ne vais pas vous parler d’économie. Non, il est à prendre quasiment au premier degré, puisque je vais vous parler de mon régime. Bon, je ne crois pas déjà être en mesure de fermer ma ceinture un cran plus loin, mais parti comme c’est, ça ne devrait pas tarder. En tout cas, j’espère bien qu’au bout de ces trois mois où je vais être à la diète, je flotterai assez dans mes jeans pour devoir les tenir plus fermement.
Le but de ce régime n’est certes pas de maigrir, mais à force de devoir limiter tout ce qui fait grossir, forcément on fond quelque peu. Surtout que je m’astreins à côté de ça à deux longues séances hebdomadaires minimum sur mon fidèle et loyal vélo d’appartement. Je n’arbore toujours pas une silhouette svelte, mais disons que je me sens comme une fin d’été, alors que nous sommes fin janvier. Ce n’est pas cet hiver que mon gras servira me tenir chaud.
Me voir arriver à un apéro avec ma bouteille de Coca Zéro ne me ressemble évidemment pas. J’ai un rapport quasi amoureux avec la nourriture et l’alcool (avec plus ou moins de modération). Un bon repas est pour moi le plus grand plaisir qui soit après le sexe, avec peut-être les buts du PSG, gagner à Mario Kart, les grands films et les bons bouquins… Ouf, j’ai quand même beaucoup d’activité à ma disposition pour compenser, je devrais survivre… Même si, en ce moment, le sexe… Bref, ceci est un sujet complètement différent, revenons plutôt à nos moutons…
Je ne suis pas quelqu’un qui fait les choses à moitié et cela se vérifie une nouvelle fois dans le cas qui nous intéresse. J’en fais sûrement un peu trop, surtout que je dois tenir sur ce rythme jusqu’au 10 avril et que c’est encore long. Mais il faut dire que s’il y a quelque chose auquel je ne contribue pas, c’est bien le trou de la sécurité sociale. Déjà, j’ai passé cet examen de manière quasi fortuite, pensant au départ qu’il fallait s’y inscrire volontairement. Finalement, la MSA m’a envoyé une convocation, alors que je n’avais pas l’intention d’y participer. Je n’avais pas vu un médecin depuis dix ans et encore la dernière fois, c’était pour qu’il me déclare apte à la pratique du rugby ! Bref, je ne suis jamais malade, ou alors jamais longtemps, et j’étais doté de la profonde conviction d’avoir une santé de fer, totalement indestructible !
Du coup, inconsciemment, je flippe sûrement un peu plus que de raison. Sans parler de mon ego qui en prend un coup en découvrant que je ne suis finalement pas un super-héros et que mon alimentation peut tout de même avoir un impact sur ma santé ! Merde, je suis humain ! Je vieillis aussi… Enfin, n’ayant aucune envie de prendre le moindre médicament (ma médication se limitant à deux aspirines par an) et ni même de revoir trop souvent ma charmante docteur, je fais le nécessaire pour arriver dans deux mois et demi avec des analyses sanguines en béton armé…
… avec la ferme intention de fêter dignement la fin de mes tri-glycérides !
2012 est terminée, nous voici en 2013. Et comme chaque année, voici un petit billet bilan et perspectives. Rien de très original donc, mais puisque le statut de vieux garçon semble m’aller à ravir, il faut bien que j’ai quelques habitudes indécrottables.
2012 a réservé quelques moments inoubliables. Le premier d’entre eux a eu lieu un soir de mai, Place de la Bastille, quelques temps après avoir failli mourir étouffé rue de Solférino. Bien sûr, depuis le ciel n’est pas plus bleu et le chômage est même plus profond que jamais. Mais quand on consacre autant de temps et d’énergie à une cause, un combat, les moments de victoire restent des moments importants, ceux qui donnent un sens à toutes ces heures consacrées à défendre ses convictions. Effectivement, le plus dur vient tout de suite après, mais les souvenirs de joie demeurent à jamais.
2012, année olympique également ! Des JO que j’ai suivi plus qu’assidument, un peu même jusqu’à l’overdose ! Mais ces émotions, aussi futiles soient-elles, valaient le coup d’être vécues ! Ces bons dans mon salon méritaient d’être faits ! Alors je dis vivement Rio, même si le décalage horaire risque de rendre les évènements un peu plus difficiles à suivre.
D’un point de vue plus personnel, il s’est passé beaucoup de choses également en 2012. Mais comme tout ne s’est pas vraiment bien fini, je préfère regarder vers 2013, qui après tout sera peut-être l’année de la…. Bref, passons…
2013 commence plutôt bien pour moi puisqu’elle commencera par une belle augmentation. Bon, je ne suis définitivement pas un homme d’argent, mais cela fait toujours plaisir et ça met un peu de beurre dans les épinards, même si elles n’en manquaient pas précédemment. J’espère surtout que mon activité professionnelle va sortir d’un marasme dans lequel elle s’est quelque peu enlisée depuis deux ans. De toute façon, si ce n’est pas le cas, j’irai sûrement voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte.
Dans la série des vœux futiles, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur cette année, surtout que je l’avais déjà formulé, confiant, l’année dernière. En fait, je le forme tous les ans depuis 1995, cela commence à dater. Mais cette année sera la bonne, le PSG retrouvera enfin son titre de champion de France. Ca sera le triomphe de l’argent roi, mais je me dis que c’est aussi un peu le mien à chaque fois que je fais le plein. Du coup, j’ai définitivement décidé de laisser les scrupules au vestiaire et de zlataner les grincheux !
2013 sera une année vierge d’élections. Mais les municipales seront tôt en 2014, alors la préparation commencera très vite dès cette année. Evidemment, c’est l’élection qui me concerne de plus près, puisque c’est celle pour laquelle je suis vraiment candidat. Après, on verra un peu plus tard pour la position exacte sur la liste !
J’aurais évidemment plein d’autres choses à me souhaiter pour 2013, mais je ferai encore une fois preuve de bien peu d’imagination en parlant de bonheur, d’amour et de santé. J’espère donc simplement cette année plutôt de l’inattendu et des surprises… Enfin avant tout de bonnes surprises !
On sait bien que chacun de nos gestes les plus anodins du quotidien peuvent changer notre vie sans qu’on le sache. A quelques secondes près, on aurait pu croiser la femme de sa vie ou bien la personne qui nous aurait proposer le job de nos rêves. Ce jour-là, si on avait finalement décidé de jouer une grille au loto, on serait devenu millionnaire. En choisissant le passage pour piéton suivant, on se serait fait renverser par une voiture. Bref, notre vie bascule en permanence, sans qu’on en ait conscience.
Il y a cependant des périodes de la vie où on sait qu’on se situe très certainement à un tournant. Cela peut être d’un point de vue personnel, sentimental, professionnel. Quelques fois les choses sont claires. On est face à un choix qu’il nous faut faire et dont va dépendre une large partie de notre futur. Parfois, c’est un challenge qui nous attend. Un succès et tout change, un échec et c’est le status quo. Enfin, il arrive aussi que les évènements ne dépendent pas de nous, nous condamnant à une attente stressante, nous donnant le sentiment que notre destin nous échappe.
Mais le plus souvent, tout n’est pas aussi clair. On sent bien que tout peut changer d’un coup ou que les petits changements récent peuvent prendre de l’ampleur et marque définitivement notre existence. Ces moments sont parfois des moments d’espoir car on sent que ce sont des opportunités qui s’offrent à nous. Ils peuvent constituer des moments d’inquiétude. Généralement, on ne sait pas vraiment quand tout va se jouer exactement. Il n’y a pas forcément de moment décisif, juste un tournant à prendre globalement.
Ce genre de moments sont deux où on sent que notre vie va avancer. Si l’immobilisme est souvent confortable, le changement est aussi un élément indispensable du bonheur. Et comme dirait un célèbre Corrézien, le changement, c’est maintenant !
Commentaires récents