LE SYSTEME VALENTINE : Comedia sans l’arte

Le Système Valentine

Dans les univers de science-fiction, l’art du futur est rarement imaginé. Si les personnages se battent parfois avec des vaisseaux spatiaux incroyables, on les voit rarement se rendre au théâtre ou au cinéma. Pourtant, il n’y a aucune raison de penser que tout cela va disparaître. Mais il ne ressemblera sûrement pas à ce que nous connaissons aujourd’hui. Le Système Valentine, un roman de 1998, édité en France en 2003, nous fait suivre le parcours chaotique d’un acteur d’un futur très lointain. Chaotique est aussi ce qui pourrait définir ce roman qui perd parfois un peu son lecteur.

Voyage ou errance ?

Le Système Valentine est un pavé de près de 700 pages qui nous livre un récit largement déstructuré. On navigue entre le présent et le passé du personnage, mais en se sentant parfois quelque peu ballotté. Ce qui rend le récit quelque peu difficile à suivre est le fait que l’on a du mal à comprendre qu’elle est vraiment le fil rouge de l’intrigue et les réels enjeux de tout ce que John Varley nous raconte. On se promène dans un univers plutôt original que l’on prend plaisir à découvrir, mais avec l’impression d’errer sans but.

Humour et ironie

Le Système Valentine recèle beaucoup de bonnes idées. Il y a beaucoup d’humour et d’ironie dans la plume de John Varley. Elle rappelle un peu celle de Jasper Fforde (L’Affaire Jane Eyre). Il s’en sert pour décrire un monde de la télévision et du spectacle futuriste qui semble néanmoins surtout prolonger les travers du présent. Le galerie de personnages est riche, mais on a du mal à s’attacher à eux. En particulier pour le protagoniste principal qui avait pourtant un excellent potentiel d’anti-héros. Mais comme le roman qui lui donne vie, il souffre d’un manque de consistance pour être vraiment inoubliable.

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