Magic Sign de Martin Courtney : Sans imagination
On commence avec un artiste américain, Martin Courtney, et son album Magic Sign, sorti en 2022. Il s’agit de son deuxième album solo, étant par ailleurs le chanteur du groupe The Real Estate. Il nous y livre une musique pop sucrée, un rien évaporée. Le résultat est sympathique et maîtrisé, mais manque quand même d’épaisseur et d’originalité. Cela ressemble parfois aux Beach Boys, l’imagination en moins. Cela reste cependant facile à écouter, agréable et plaisant.
Gemini Rights de Steve Lacy : Intrigant
On reste aux États-Unis avec Steve Lacy, qui signe avec Gemini Rights le deuxième album de sa carrière. Il apparaît tout d’abord comme une sorte de crooner à la voix très aiguë. Cela produit une impression étrange, ne sachant pas bien si on aime ou si on déteste. La suite est plus pop, assez fraîche et la voix revient à des hauteurs plus raisonnables. Mais il y a quelque chose dans sa musique qui ne met jamais tout à fait à l’aise. Ceci conduit l’auditeur à y prêter attention. Surtout que le tout offre beaucoup de variété, de maîtrise et de conviction. Pas toujours facile de savoir quoi en penser mais en tout cas, ça ne laisse pas indifférent. Et c’est déjà beaucoup.
The Bible de Lambchop : Frustrant
On termine se triptyque américain avec le groupe Lambchop. Un groupe dont j’ai déjà dit du mal trois fois sur quatre ici. La dernière fois pour leur album précédent, Showtunes. Avec The Bible, ils semblent sur la voie de la rédemption. L’entrée en matière instrumentale douce et mélodieuse, sur laquelle vient se poser une voix comme un murmure, nous plonge dans une ambiance intimiste qui séduit. On enchaîne ensuite avec un titre électro funk qui contraste fortement avec le précédent. L’auditeur est donc intrigué par une telle diversité, entre électro et musique douce au piano. Mais très vite l’album perd de sa consistance et le début de magie s’éteint. C’est très frustrant car le potentiel est bien là pour faire mieux.