On commence avec les Américains de Lambchop. C’est la quatrième fois que je vous parle d’un de leurs albums. Si le premier d’entre eux avait trouvé grâce à mes yeux (Oh, Ohio), j’avais consacré une critique négative aux deux autres. Malheureusement, c’est cette même voie que va suivre ces quelques lignes consacrées à Showtunes, sorti l’année dernière. La voix grave de Kurt Wagner se pose sur ses mélodies sans jamais être tout à fait en harmonie avec elles. La dissonance est d’ailleurs plus large parfois. L’ambiance est évaporée, les interprétations en retrait, sans idée directrice apparente. L’auditeur traverse au final l’album comme un fantôme un espace éthéré.
On poursuit avec le vieux routier britannique Paul Weller et son album Fat Pop (volume 1). Il nous accueille avec sa voix un rien dissonante, mais cette fois-ci énergique (et ça change tout). Elle se pose sur des sonorités parfois étranges, pour une ambiance un rien psychédélique parfois. Le style varie cependant d’une titre à l’autre, si bien que celui-ci reste globalement relativement indéfinissable. La voix donne sa personnalité et son unicité à l’ensemble. L’album est solide et se laisse écouter avec un réel plaisir.
On termine avec un duo franco-britannique formé par Jehnny Beth et Bobby Gillespie (le chanteur du groupe Primal Scream), à travers leur album Utopian Ashes. Il nous offre une pop qui sonne quelque peu 90’s, avec des instrumentations un rien symphoniques parfois. C’est maîtrisé, harmonieux. Le duo fonctionne bien, même si la voix de Bobby domine, celle de Jehnny est plutôt en appoint. Le résultat est sympathique, gentillet même, mais la qualité des titres est suffisamment constante pour ne pas totalement bouder notre plaisir.