MAGIC SIGN (Martin Courtney), GEMINI RIGHTS (Steve Lacy), THE BIBLE (Lambchop) : La rédemption est encore loin

Magic Sign de Martin Courtney : Sans imagination

Magic Sign de Martin CourtneyOn commence avec un artiste américain, Martin Courtney, et son album Magic Sign, sorti en 2022. Il s’agit de son deuxième album solo, étant par ailleurs le chanteur du groupe The Real Estate. Il nous y livre une musique pop sucrée, un rien évaporée. Le résultat est sympathique et maîtrisé, mais manque quand même d’épaisseur et d’originalité. Cela ressemble parfois aux Beach Boys, l’imagination en moins. Cela reste cependant facile à écouter, agréable et plaisant.

Gemini Rights de Steve Lacy : Intrigant

Gemini Rights de Steve LacyOn reste aux États-Unis avec Steve Lacy, qui signe avec Gemini Rights le deuxième album de sa carrière. Il apparaît tout d’abord comme une sorte de crooner à la voix très aiguë. Cela produit une impression étrange, ne sachant pas bien si on aime ou si on déteste. La suite est plus pop, assez fraîche et la voix revient à des hauteurs plus raisonnables. Mais il y a quelque chose dans sa musique qui ne met jamais tout à fait à l’aise. Ceci conduit l’auditeur à y prêter attention. Surtout que le tout offre beaucoup de variété, de maîtrise et de conviction. Pas toujours facile de savoir quoi en penser mais en tout cas, ça ne laisse pas indifférent. Et c’est déjà beaucoup.

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SHOWTUNES (Lambchop), FAT POP (VOLUME 1) (Paul Weller), UTOPIAN ASHES (Bobby Gillespie & Jehnny Beth) : Energie indéfinie

On commence avec les Américains de Lambchop. C’est la quatrième fois que je vous parle d’un de leurs albums. Si le premier d’entre eux avait trouvé grâce à mes yeux (Oh, Ohio), j’avais consacré une critique négative aux deux autres. Malheureusement, c’est cette même voie que va suivre ces quelques lignes consacrées à Showtunes, sorti l’année dernière. La voix grave de Kurt Wagner se pose sur ses mélodies sans jamais être tout à fait en harmonie avec elles. La dissonance est d’ailleurs plus large parfois. L’ambiance est évaporée, les interprétations en retrait, sans idée directrice apparente. L’auditeur traverse au final l’album comme un fantôme un espace éthéré.

On poursuit avec le vieux routier britannique Paul Weller et son album Fat Pop (volume 1). Il nous accueille avec sa voix un rien dissonante, mais cette fois-ci énergique (et ça change tout). Elle se pose sur des sonorités parfois étranges, pour une ambiance un rien psychédélique parfois. Le style varie cependant d’une titre à l’autre, si bien que celui-ci reste globalement relativement indéfinissable. La voix donne sa personnalité et son unicité à l’ensemble. L’album est solide et se laisse écouter avec un réel plaisir.

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