33 ANS, MEME PAS PEUR !

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33Il y’a quelques jours, je publiais sur ce blog un article intitulé « Deux fois 16 ans » à l’occasion de mes 32 ans… Comme j’ai fêté mes 33 ans il y a quelques jours, cela signifie que cela fait en fait un an que j’ai écrit cette courte prose. L’adage qui veut que le temps semble passer de plus en plus vite à mesure que l’on vieillit se vérifie une nouvelle fois, ce qui n’est pas forcément hyper rassurant.

Mais bon, pour une fois, je n’ai pas été du tout traumatisé par ce gain d’une année supplémentaire. Ok, une semaine avant j’ai découvert mes premiers poils de barbe blancs et j’avoue que ça ne m’a pas fait spécialement plaisir. Les cheveux blancs, ça fait dix ans que le processus a commencé, je m’y suis habitué. Les poils de torse, je m’y suis fait aussi, mais là, c’est un nouveau territoire qui tombe. Barbe grisonnante n’est pas vraiment une expression qui respire la jeunesse.

Cependant, pour rien au monde, je ne redeviendrai plus jeune. A 25 ans, je n’avais certes aucun problème pour récupérer après une fête, un peu plus de cheveux et peut-être encore quelques illusions, mais ça ne vaut pas ce que j’ai gagné depuis ! Ce que j’ai gagné s’appelle la confiance en soi et l’assurance. Bon, je n’ai jamais été franchement complexé, mais disons que sur certains aspects, je partais souvent perdant. C’est alors que s’enchaîne le cercle vicieux où moins on y croit, moins on ose et moins on y arrive. Avec les ans, on s’aperçoit qu’il suffit d’essayer et on arrive à ses fins beaucoup plus souvent qu’on ne l’imaginait.

Tout cela permet d’être bien dans sa peau et dans sa tête. Eviter les questions et les doutes inutiles, savoir un minimum ce que l’on veut et ce que l’on vaut libèrent assez de place dans l’esprit pour laisser place au bonheur, pour apprendre à vraiment savourer sa propre existence et regarder chaque lendemain comme une promesse… Bon, bon, je m’emballe un peu et devient un tantinet mélodramatique. Disons que si j’avais déjà l’impression d’être heureux à 25 ans, il est clair que j’ai la sensation de l’être encore plus aujourd’hui.

Evidemment, à 33 ans, j’aurais pu aussi dire que j’ai atteint la maturité et la sagesse. Mais si j’ai nettement plus confiance en moi, il me reste encore une part de modestie…

MON COMBAT, MA VICTOIRE !

bastille

bastilleLe lundi 7 mai 2007, j’adhérais au Parti Socialiste. La veille au soir, Nicolas Sarkozy venait d’être élu Président de la République. Notre pays allait donc être dirigé pendant cinq ans par le fils spirituel de Patrick Balkany et Charles Pasqua, un homme croyant à la prédisposition génétique à la délinquance, un homme dont le programme économique était basé sur l’idée fausse que donner plus aux riches profite aux plus modestes. Autant d’éléments qui auraient du le disqualifier. Pourtant, il fut élu, plongeant l’autre moitié du peuple français dans l’abattement et la colère. Chez moi, ces sentiments se traduire par une volonté de m’engager pour que plus jamais un tel scénario puisse se répéter.

Au cours des quelques jours suivant, rien ne passa. Pourtant la campagne des législatives avaient commencé. J’ai alors eu l’occasion de croiser, en train de distribuer des tracts sur le marché, une des personnes les plus extraordinaires qu’il m’ait été donné de rencontrer. Cet homme s’appelait François Lemaire. 85 ans, militant socialiste depuis l’âge de 16 ans, qui gardait une énergie et un enthousiaste qui forçaient l’admiration. Il nous a depuis quitté, mais si ma vie de militant doit ressembler à celle de quelqu’un, c’est sûrement à la sienne.

Puis vint ma première réunion de section. Il est vrai que ce jour là, je me suis dit que décidément ce n’était pas la jeunesse au pouvoir au PS de Viroflay. Mais si la valeur n’attend pas le nombre des années, l’inverse est vrai. Ce fut ensuite la première distribution de tracts sur le marché, avant laquelle j’avais un vrai trac. Aujourd’hui, c’est devenu un acte presque anodin, mais j’apprécie toujours ces moments, où les mots d’encouragements valent cent fois mieux que les remarques désagréables que l’on peut entendre.

Ensuite, dès l’automne 2007, la préparation des municipales a commencé. J’étais encore un militant tout neuf, mais j’ai forcément été très impliqué lorsque l’on m’a proposé d’être troisième sur la liste et donc quasiment certain d’être élu. Le militantisme politique ne passe évidemment pas forcément par une fonction élective, mais il faut bien admettre que les exercer reste quand même le but ultime, car cela reste le seul moyen de voir ses idées réellement appliquées. Dans ma situation, membre de l’opposition, il est vrai que je suis dans une position un peu intermédiaire.

Le temps que me prend ma fonction de conseiller municipal peut paraître comme du temps perdu, tant la sociologie de Viroflay offre à la majorité actuelle toute latitude pour mener la politique qu’elle souhaite. Notre fonction de vigilance, d’aiguillon n’est sans doute pas la plus cruciale pour la marche du monde, mais elle me semble indispensable pour que la démocratie fonctionne pleinement. Car le maigre public qui assiste aux séances du Conseil Municipal montre bien à quel point l’action des élus locaux se déroule dans une certaine indifférence et on comprend aisément comme certaines équipes dans d’autres villes ont pu sombrer dans des pratiques inacceptables. La présence d’une opposition attentive et constructive se justifie donc pleinement.

La vie de militant politique est évidemment rythmée par les différences échéances électorales. Elles sont parfois internes au Parti Socialiste, mais ce ne sont certainement pas les plus intéressantes. Je considère surtout que ce sont des processus internes qui n’ont pas à être outre mesure médiatisés. Le tractage, le collage d’affiches font partie de l’action militante. Il est vrai que j’ai perdu un peu toute illusion quant à leur impact réel lorsque la liste socialiste a fait 12% aux dernières élections européennes à Viroflay, malgré notre mobilisation, alors qu’Europe Ecologie avait fait le double sans aucune distribution. On sait bien que tout ou presque se joue dans les médias à un niveau national. Cependant, montrer notre présence, discuter avec des Viroflaysiens sur les marchés nous permet de garder un contact avec nos électeurs et nos sympathisants, sans lequel certains pourraient être tentés d’apporter leur soutien à des formations politiques plus présentes.

Si la campagne des régionales nous avaient apporté beaucoup de satisfactions, avec un score historique de 48% pour la gauche à Viroflay, il vrai que c’est cette dernière campagne présidentielle qui restera le grand et beau moment de militantisme de mes cinq années au Parti Socialiste. Déjà parce que la mobilisation fut forte, avec quelques nouvelles recrues, mais surtout évidemment parce que la victoire fut au rendez-vous. Mais même sans cela, l’enjeu de cette élection poussait beaucoup de Viroflaysiens à venir nous témoigner encore plus que d’habitude leur soutien, leurs espoirs, leurs craintes aussi, nous exhortant à être plus combatif que jamais pour que notre pays change d’ère. Tous ces petits mots qui nous font dire que nous ne sommes pas seulement une petite quarantaine à croire naïvement que notre action à de l’importance. Pour tous ces gens, elle en a, pour tous ces gens, il faudra continuer aux législatives et encore au-delà.

Le 6 mai 2012 restera donc un moment historique pour notre pays, mais aussi un moment particulier dans mon existence. Pas forcément parce que j’avais l’impression d’avoir joué un rôle crucial dans ce qui s’est passé ce jour-là, mais parce que cette victoire donnait un sens à toutes ses heures passées à mener un combat qui peut sembler parfois un peu vain. La traversée de Paris entre Solférino et la Bastille, où notre cortège des militants était salué par des dizaines de Parisiens à leur fenêtre, partageant leur joie et leur enthousiaste. Cette foule d’anonymes partageant les mêmes aspirations rendait la démocratie bien vivante et démontrait qu’il n’est pas beaucoup de plus beau combat que celui qui consister à la faire vivre.

Evidemment, ma vie de militant ne va pas s’arrêter au bout de cinq ans, à 32 ans, après cette belle victoire. J’espère bien en connaître bien d’autres encore, même si je sais qu’elles seront aussi accompagnés de déceptions, de moments de tristesses ou d’indignations. Mais ces moments-là font également partie de ceux qui poussent à avancer et à redoubler d’ardeur dans le combat.

J’en suis la preuve.

QUESTION DE CONFIANCE

confiance

confianceLa confiance… Au bout combien de temps l’accorder ? A qui ? Avec quelle preuve ? Voilà, le genre de question qu’heureusement on ne se pose pas tous les matins en se levant. Enfin, il y en a tout de même qui aiment se poser des questions à longueur de journée, mais là n’est pas le sujet de ce billet. Bref, voilà le genre de chose que l’on fait sans trop réfléchir, en se basant inconsciemment sur son expérience passée, influencée aussi forcément par son éducation et sa propre personnalité.

J’ai donc eu l’occasion depuis deux jours de vérifier qu’il faut parfois quand même y réfléchir à deux fois. J’ai toujours considéré que la confiance était quelque chose qu’il fallait accorder au départ et qu’il fallait attendre d’avoir des preuves que la personne n’en est pas digne pour la retirer. Façon peut-être un peu naïve de voir les choses, mais qui fonctionne quand même plutôt bien. Personnellement, j’ai eu plus de retours positifs d’un confiance accordée d’entrée que l’inverse. Mais évidemment, quand on est dans ce dernier cas, cela est particulièrement décevant.

Ma mésaventure actuelle est heureusement dans un cadre professionnel. Si je rumine relativement intensément depuis deux jours, je sais bien que cela va finir par se calmer et que cela ne va pas non plus bouleverser ma vie. De plus, ce n’est pas vraiment une personne, mais plutôt une institution où la responsabilité est diluée qui s’est comporté de manière à mon sens extrêmement malhonnête. N’empêche que sont impliqués des personnes avec qui j’avais des relations très cordiales. C’est sans doute cela le plus dur à encaisser.

Un ancien collègue me disait qu’il ne fallait jamais accorder de valeur à la promesse orale et que seule comptait les engagements écrits. Professionnellement, je viens d’avoir la preuve éclatante qu’il avait raison et que pour le coup, j’ai peut-être été un peu léger. Mais bon après plus de deux ans de collaboration, j’avais l’impression qu’on était au-delà de ça et je m’étais trompé. Que cela me serve de leçon.

Après, faut-il élargir ces principes à la vie de tous les jours ? J’en suis moins sûr. Peut-être que cela me vaudra quelques déceptions plus ou moins amères, mais je continue de penser que le monde est quand même largement plus peuplé de gens biens que de gens indignes de confiance. Alors, ne laissons pas les quelques mauvais exemples gâcher toutes les expériences positives, auquel on pense beaucoup moins facilement.

Percevoir le bon avec la même force que le mauvais, voilà quand même une bonne philosophie de vie.

2012 NOUS VOILA !

2012

2012Puisqu’on ne peut pas toujours faire dans l’originalité, je vais donc vous présenter mon traditionnel billet de début d’année. Le passage d’une année à l’autre est généralement le moment choisi pour faire le bilan de celle écoulée et de contempler les perspectives pour celle qui suit. La question est pourquoi ne pas s’adonner à ce genre d’exercice un 14 mars ou 27 octobre… Tout simplement parce qu’on a énormément de champagne et de foie gras à digérer, alors on n’est pas  vraiment capable de faire grand chose.

2011 fut une année assez exceptionnelle pour moi puisqu’elle n’aura compté que quelques jours de célibat. Donc niveau score, ce n’est pas terrible, mais je vais peut-être inventer un bonus pour les relations de longue durée, histoire d’exploser mon record. A la fois, c’est l’avantage de s’adonner à un jeu dont on a inventé les règles, on peut toujours les modifier à sa guise. De toute façon, personne ne comprend ce que je suis en train de raconter. Enfin, certains diront que 1 an, ce n’est pas encore tout à fait une relation de longue durée, mais à l’échelle de ma propre existence, c’est une première. Non, je n’ai pas dit que c’était une éternité…

2011, ce fut aussi la crise, la crise et encore la crise… Bon là, j’espère que vous avez compris que je ne parle plus de ma vie sentimentale… Bref, une année où on n’a pas beaucoup ri en regardant le 20h. Heureusement, il y a eu Lionel Messi, nos handballeurs, nos footballeuses, Jerémy Stravius et Camille Lacourt. Bref, peut-être qu’un jour, j’achèterai le Monde en plus de l’Equipe, mais c’est sûr que ça me donnera moins souvent le sourire.

2011, ce fut, un peu comme chaque année en fait, plein de petits moments de bonheurs partagés (ou non en fait… non je ne parle pas de masturbation !), de nouvelles rencontres, l’occasion de voir ceux qu’on ne voit pas souvent (tout en se disant qu’il y’en a beaucoup d’autres qu’on aimerait enfin revoir). 2011 aura vu quelques belles naissances (même si je n’ai pas pu encore rencontrer Yannick et Anna-Livia en vrai !). Quelques au-revoir aussi…

Mais bon, assez parlé du passé, le sujet de ce billet, c’est avant tout 2012. Voilà une année tout aussi exceptionnelle qui s’annonce. Bon, déjà parce qu’elle bissextile… Ok, c’est un détail, même si pour moi, ça va se traduire par un jour de congé en plus. En fait, elle va comporter deux grands évènements majeurs !

Tout d’abord, évidemment, comme pour tout bon socialiste, 2012 sera pour moi une année de grand militantisme. De grand espoir aussi. Bon, ce n’est pas tant que l’élection de François Hollande changera fondamentalement la face du monde, mais que cela constituera au moins un pas dans le bon sens. Après tous les pas dans le sens opposé qu’a fait Sarko, ça serait au moins l’occasion d’avoir une société plus apaisée et un peu plus juste (rien que fiscalement, ça serait déjà pas mal). Pour moi, tout cela va surtout se traduire par beaucoup de samedi matin à tracter sur les marchés et quelques réveils pour distribuer des distribution à la gare. Je ne sais pas si cette énergie servira vraiment à quelque chose, mais voilà une cause qui mérite qu’on la déploie.

2012 est aussi une année de Jeux Olympiques !!! C’est nettement plus futile, mais cela reste pour moi un concentré de bonheur sur 15 jours. Après, il faudra négocier avec les autres parties éventuelles le fait de rester devant la télé pendant deux semaines entre fin juillet et début août. Et ça, ça ne va pas être facile… Mais bon, je ne perds pas espoir parce qu’à part ceux de Sydney dont je n’ai quasiment rien retiré, je garde toujours un souvenir ému de ces quinzaines qui restent de formidables machines à souvenirs.

Pour rester dans la futilité sportive, 2012 sera évidemment  l’année d’un nouveau titre de champion de France pour le Paris-Saint-Germain… ou pas. Mais enfin après, 18 ans d’attente (putain 18 ans !!!!), on n’est prêt à passer outre tous ses principes de moralité et d’éthique pour voir toutes ces années d’encouragements inconditionnels, même quand tout allait mal, enfin récompensés. Bref, s’ils ne le font pas pour l’argent du Qatar, qu’ils le fassent au moins pour moi !

Enfin pour 2012, je me souhaite évidemment du bonheur, de la réussite professionnelle, de l’argent, des femmes faciles… Ah non, merde, je ne suis plus célibataire, il faut que je change ma liste habituelle… Ah bah désolé, c’est dur de s’y faire, je débute… Je me souhaite aussi plein de bons films parce que je compte bien continuer à aller autant au cinéma alors ce n’est pas pour aller voir des merdes !

Bref, bonne année à tous !

ENGAGEZ VOUS QU’ILS DISAIENT !

overbooke

overbookeSi j’avais consulté mon agenda avant d’acheter mes billets de train, j’aurais donc eu 6 réunions en 4 jours dans le cadre de mes activités non professionnelles. Finalement, j’en aurai eu que 5 en trois jours, mais c’est quand même déjà pas mal. Trop même j’ai envie de dire parce que ce soir par exemple, j’aurais nettement préféré passer ma soirée tranquille sur mon canapé ou au cinéma. Mais comme le devoir m’appelle, je vais remettre le couvert une nouvelle fois.

 

Evidemment, toutes mes semaines ne ressemblent pas à celle-là. Je ne vais pas non plus joué le mec super overbooké, même si objectivement, j’ai quand même un emploi du temps extra-professionnel assez chargé. Et encore, j’ai déjà mis le holà à un certain nombre de sollicitations et j’hésite à répondre à d’autres, afin de préserver un minimum de liberté dans mon planning. J’en connais qui ont perdu toute vie personnelle en dehors du militantisme et je n’ai pas du tout envie de ressembler à ça.

Mais pourquoi me plaindre d’avoir ma semaine surchargée alors que personne ne m’a forcé à militer et à me faire élire conseiller municipal ? Je l’ai voulu, je l’ai eu… Globalement, je ne me plains pas en fait, c’est juste cette semaine qui se goupille mal. Mais il est vrai que ce n’est pas non plus la première fois que je traîne les pieds, que je n’ai pas envie, mais que j’y vais quand même puisque je suis quand même quelqu’un de plutôt consciencieux. Cependant une question demeure : pourquoi ?

Je pourrais évidemment répondre que je fais cela parce que j’estime que c’est mon devoir de citoyen de n’impliquer, que je fais ça par pur altruisme envers la collectivité et en particulier les plus fragiles de mes concitoyens, que mes convictions les plus profondes me poussent à vouloir changer le monde… Tout cela ne serait que du blabla. Non que cela soit sans fondement, mais je ne crois pas que l’on tient là l’étincelle qui a tout déclenché.

En effet, je ne crois pas avoir cela dans le sang. En effet, avant mon adhésion au PS, au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy (à prendre au sens littéral, puisque j’ai effectivement fait ça le lundi matin), je n’avais jamais eu aucune activité extra-scolaire ou professionnelle (hors les activités en école d’ingénieur, période un peu à part). Et quand je dis aucune, c’est aucune. Pas de club ou de cours quels qu’ils soient, à part pour apprendre à nager ou à conduire.

Mon engagement est venu à un moment de ma vie qui m’a amené à me poser. J’ai beaucoup déménagé dans ma vie et mon arrivée à Viroflay correspond à la première fois où je suis à un endroit sans savoir si et quand je vais en repartir. Je n’avais donc plus aucun obstacle à un investissement à long terme dans une activité.

Enfin, soyons honnêtes, à la base de toute activité, même celles qui semblent la plus altruiste, il y a une forme de plaisir un peu narcissique. Celui de se sentir utile, de s’entendre dire que l’on a besoin de soi, de récolter quelques bravos et quelques compliments admiratifs. Même les critiques quelque part flattent. Les gens importants sont souvent les plus critiqués. En plus, je m’implique dans un domaine qui n’est sûrement pas le dernier à rassembler des égo démesurés et c’est vrai que l’on a vite fait de se prendre au jeu et de se métamorphoser en sale con. Alors, tous ceux qui sortent du « mais non, je ne fais pas du tout ça pour ça » mentent forcément un peu, se mentent forcément un peu.

Mais après tout c’est humain… Et je compte bien le rester…

UN ENCOURAGEMENT ET CA REPART

cheerleader

cheerleaderLe plus important dans la vie, après le football bien sûr, c’est d’être content de soi. Evidemment, pas bêtement, ni invariablement. Simplement, savoir que l’on ne fait pas les choses pour rien, que d’autres apprécient le résultat et que l’on ne mène pas des combats inutiles. La première personne qui doit en être convaincu, c’est bien sûr soi-même. Mais il y a parfois des moments plus difficiles, où l’on doute, où l’on s’interroge, où l’on a peur d’avoir commis une erreur. Bref des moments où vos convictions sont ébranlées.

C’est alors qu’on a besoin d’un regard approbateur, d’un encouragement, d’un soutien dans la difficulté. Pas besoin forcément d’une preuve d’admiration ou de compliments enthousiastes. En fait, ce n’est même pas vraiment la forme qui compte. C’est souvent simplement, presque imperceptiblement que l’on ressent dans le regard d’autrui qu’il attend que vous continuiez ainsi. Parce qu’il est d’accord avec vous, parce qu’il aime ce que vous faites ou parce qu’il est prêt à s’engager à vos côtés.

En 12h petites heures, j’ai vécu deux moments comme ceux-là. Le premier dans un contexte désagréable, contrairement au second. Le premier fut un soutien, le second un encouragement. Le premier m’a fait du bien, le second m’a fait plaisir. Les deux m’ont donné beaucoup d’énergie pour cette rentrée !

L’été se termine, mais l’aventure continue !

DEUX FOIS 16 ANS

16ans

16ansVoici quelques jours, j’ai eu la malheureuse idée d’avoir 32 ans… J’aurais pu dire 2 fois 16 ans, histoire de croire que je suis encore jeune. Mais cette façon de voir les choses n’est guère plus rassurante, puisqu’elle me fait réaliser qu’il y a désormais 16 ans que j’ai eu 16 ans… Et ça aussi, ça fait peur… Par contre, cette phrase toute faite m’a conduit à me demander ce que je pourrais bien dire au Julien Bouffartigue venant de souffler ses 16 bougies, si j’avais l’occasion de le rencontrer.

Bon déjà, qu’il faut arrêter d’espérer pouvoir avoir les cheveux longs. Inutile de demander au coiffeur de ne pas couper la longueur derrière, cela aboutit juste à une espèce de queue de canard ridicule. Si je me les laisse pousser, je n’aurais d’autre espoir que de pouvoir postuler pour les Jackson 5 ou éventuellement d’être la doublure de Michael Bolton, si je suis assez patient pour attendre que cela retombe. Bref, je me conseillerai d’accepter le fait que je l’ai cheveux bouclés, parce qu’au final, il vaut mieux ça que l’inverse… Enfin, je me cacherais aussi que je finirai par me dégarnir quelque peu.

Ensuite, je m’inciterais fortement à me mettre doucement à muscu. Quand j’étais au lycée, je prenais quasiment une demi-heure le matin pour lire avant de me lever, alors j’aurais bien pu prendre aussi 5 minutes pour quelques pompes et abdos. J’aurais attendu d’avoir 30 ans pour m’y mettre sérieusement, commencer bien plus tôt n’aurais rien gâté. J’aurais peut-être moins peiné à chaque fois que j’aurais eu quelque chose de lourd à porter et j’aurais peut-être, qui sait, gagné quelques temps de jeu lors de ma courte carrière de rugbyman. J’aurais aussi pu envisager avoir un corps de rêve terriblement séduisant… mais bon, je parle ici de conseils intelligents, pas de bercer mon moi d’il y a 16 ans d’inaccessibles illusions.

J’aurais bien été tenté de m’expliquer qu’être premier de la classe, c’est bien, mais ça ne fait pas tout dans la vie. Mais voilà, avec le recul, je suis content d’en être là où j’en suis aujourd’hui professionnellement et des perspectives qui s’ouvrent à moi pour les 30 prochaines années. Donc, pas vraiment de regret à ce niveau-là, même si j’aurais pu m’inciter à me lâcher un petit peu plus, une fois les leçons apprises…

… en m’expliquant par exemple qu’être convaincu que je n’aimerais jamais l’alcool est une illusion de mes 16 ans. Je m’y serais mis sur le tard, et heureusement, j’ai quelque peu rattrapé le temps perdu depuis. Enfin, découvrir ce plaisir un peu plus tôt, sans forcément repeindre les toilettes comme l’ont fait certains potes de lycée, n’aurait sûrement pas nui à ma vie sociale de mes 16 ans. Par contre, sur le fait de n’avoir jamais touché une cigarette de ma vie, je ne pourrais que féliciter mon jeune moi pour avoir largement contribué à ce petit exploit.

Je me conseillerai aussi de ne pas attendre une seule seconde superflue avant de m’engager, politiquement ou sous une autre forme, parce que les problèmes du monde n’attendent pas et qu’il n’est jamais trop tôt pour chercher à les résoudre. Après, peut-être que ça aidera l’essor de ma carrière de politicien émérite de commencer jeune, mais bien sûr, cela est secondaire, seules comptent vraiment les convictions.

Evidemment, un long sujet de conversation sera sur ce qui occupe beaucoup les pensées d’un garçon de cet âge : les filles ! Parce que bon, le Julien d’il y a 16 ans n’était pas vraiment très doué à ce niveau. Ou plutôt tellement aveugle que Gilbert Montagné ferait figure de visionnaire à côté de lui. Simplement lui expliquer que lorsqu’il passe l’après-midi avec une fille, qu’il connaissait pas le matin, mais qu’il trouve terriblement charmante, et qu’elle lui pose innocemment la question de savoir si c’est envisageable de tomber amoureux la première fois que l’on rencontre quelqu’un, ce n’est pas pour une étude sociologique ou un sondage… Quand j’y repense… En plus, chez moi, la cécité a duré encore bien au-delà de mes 16 ans…

Enfin, après tous ces conseils, je pourrais surtout lui dire que les 16 années qui viennent seront pleines de joie et de bonheur, d’amis, d’amour, de fête, de quelques chagrins que l’on oublie très vite… Bref, qu’il n’a pas trop à s’en faire et qu’il peut affronter l’avenir avec confiance et entrain. Et puis, de toute façon, je me connais. Le Julien à 16 ans n’en aurait rien à foutre des conseils du Julien de 32 ans et n’en ferais qu’à sa tête… Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas…

L’ART DELICAT DE LA FRUSTRATION

frustration

frustrationHier soir, j’ai regardé les deux épisodes de Desperate Housewives diffusés sur Canal +. C’est mon petit plaisir du jeudi soir qui fait que toute la journée, je me répète : « chouette ce soir, je retourne à Wisteria Lane ». J’avais déjà eu à ce sujet un débat avec deux amies qui trouvaient saugrenues qu’à l’heure du streaming légal ou illégal, on puisse encore regarder une série un jour et à une heure fixe, qui plus est avec plusieurs mois de décalage par rapport à leur date de diffusion initiale outre-Atlantique. Je n’ai pas envie de recommencer ici ce débat, car ce n’est pas le sujet de ce billet. Enfin pas tout à fait…

Quand on est petit, on vous raconte à loisir qu’il faut savoir être patient, que l’on apprécie d’autant plus quelque chose qu’il faut d’effort et de temps pour l’avoir. Le genre de notion qui vous empêche de devenir un enfant pourri gâté, mais que l’on oublie quelque peu en vieillissant. Elle devient un mensonge pour gamin, au même titre que « arrête de faire la grimace, tu vas rester coincé ! ». Avec l’expérience, on apprend surtout que l’on a qu’une vie et qu’il faut mieux profiter des choses dès que l’on peut les avoir. Mais en y repensant, nos parents n’avaient pas si tort que ça.

Le mot « frustration » est plutôt connotée négativement. Pourtant, quand on y pense, n’est-il pas une des sources de plaisir ? Evidemment, le plaisir en lui-même vient de la levée de cette frustration, plus que de la frustration en elle-même. Sauf que ce plaisir est d’autant plus intense que la frustration a été forte. Bref, là où y’a pas de frustration, y’a pas de plaisir !

Naturellement, quelque fois, elle n’est jamais levée. Selon la situation, cela peut être totalement anodin ou constituer une grande souffrance. Mais sans elle, nous serions infiniment blasés et plus rien n’aurait de saveur. Dans la vie, tout est une question d’équilibre et celui entre frustration et satisfaction est essentiel au bonheur.

Alors ce n’est pas parce que les choses sont à disposition que l’on doit se jeter dessus sans retenue. Il n’y a pas de masochisme de se frustrer volontairement. On ne fait que rajouter un peu de piment à un plat que l’on sait de toute façon savoureux. Il n’a d’autant aucune de raison de s’en priver que l’on sait que l’on pourra lever la frustration de toute façon. Certains peuvent trouver ça quelque peu hypocrites. Mais ce sont souvent les mêmes qui font chauffer leur chocolat chaud au micro-onde. Ils y gagnent du temps, accède plus vite à leur satisfaction, mais oublie le plaisir de sentir l’odeur de lait chaud qui envahit la cuisine et apporte les savoureuses promesses d’un délice chocolaté.

Voilà, pourquoi j’aime attendre le jeudi soir 20h50 pour regarder mes deux épisodes de la semaine de Desperate Housewives. J’aime cette impatience, cette attente, cet envie d’être déjà à cette heure-là sur mon canapé devant la télé. Je peux les savourer pleinement puisque je sais que si je ne suis pas là le jour J à l’heure H, il me suffira de deux clics pour rattraper le retard. Mais pour rien au monde, je ne laisserai ces deux clics tuer cette délicieuse frustration !

Qui n’a jamais été fou de désir pour quelqu’un que se refusait à soi ? Qui n’a jamais connu l’infini plaisir d’arriver enfin à ses fins ? Même l’amour se nourrit de frustration. Bien sûr, il peut en mourir aussi, mais pour rien au monde je n’aimerais avoir toutes les femmes offertes à disposition… Enfin quoique…

LOIN DES YEUX, PRES DE L’AEROPORT

loindesyeuxloinducoeur

loindesyeuxloinducoeurCe soir, je vais me rendre à une petite fête en l’honneur d’un couple d’amis qui partent vivre et travailler à Rome. C’est évidemment l’occasion de boire et manger, mais bon, il n’en reste pas moins que c’est toujours un peu triste de voir des amis s’éloigner. Mais bon, ça présente aussi quelques avantages.

Loin des yeux, loin du cœur, dit-on. Mais c’était avant l’invention de MSN, Facebook et autres Skype. Mais évidemment, rien ne remplace les moments passés réellement en présence des autres. Les conversations par ordinateurs interposés ne permettent pas vraiment de se forger des souvenirs en commun et jamais une réelle intimité. Et puis, en plus de ça, on ne peut même pas picoler ensemble, ce qui est quand même la base de toute relation amicale digne de ce nom ?

Cela va être mon troisième couple d’amis qui quittent le territoire. Ca commence à faire beaucoup, je pense que les prochains qui auraient cette idée, je les attache au radiateur. Non mais il faut arrêter maintenant, bientôt, si ça continue, je vais être obligé d’arrêter de boire ! Où va-t’on ?!

Bon, évidemment, il y a le très bon côté des choses. Le pied à terre qui vous tend les bras ! Et ce coup-ci, la destination est assez proche pour y faire honneur sans trop de difficultés. Parce que bon, le Sénégal et Madagascar, c’est bien, mais ça demande un peu d’organisation, de temps, sans même parler d’argent pour y aller. Rome au moins, même le temps d’un week-end, c’est parfait. Donc voilà, en fait, j’encourage mes amis à partir… mais pas trop loin !

 

BIENVENUE EN 2011

2011

2011Nous sommes le 1er janvier, il est temps, il est l’heure d’écrire le traditionnel billet consacré à l’année qui vient de s’écouler et surtout à celle qui vient. C’est un peu comme les reportages sur la rentrée de classes début septembre au journal de 20h, il est impossible d’y réchapper.

2010 fut une année riche en évènements divers et variés, dans ma vie et dans celle de ceux qui me sont chers. N’ayant pas l’intention d’exposer ma vie privée au monde entier, je ne rentrerai pas dans le détail. Je dirai simplement que bien des choses ont été semées et que j’espère que 2011 verra le temps des récoltes.

J’attaque l’année avec un nouvel meilleur ami. Après six ans de vie commune, j’ai en effet changé d’ordinateur. C’est dingue à quel point on peut s’attacher à ces petites choses-là, purement matérielles, mais qui partagent votre quotidien. Et puis vider son disque dur, c’est un peu repasser le fil de sa propre existence, tant il contient souvent trace des choses les plus intimes.

J’attaque donc l’année bien armé pour faire face à toutes les aventures qui ne manqueront pas de m’y attendre. Il faut bien ça pour rencontrer tout le bonheur, la joie, l’amour, le succès et l’argent que l’on m’a promis depuis 24h. Mais au-delà de ces grands classiques que l’on souhaite à ceux que l’on aime aussi bien le 1er janvier, que le 13 mars ou le 26 octobre, même si on ne le dit pas, je voudrais me souhaiter plein de choses totalement futiles pour cette année, mais du coup totalement indispensables :

-Une Equipe de France de rugby championne du Monde

-Le PSG champion de France

-Un deuxième sénateur socialiste pour les Yvelines

-La mort de René la Taupe

-Que le statut de délinquant récidiviste devienne incompatible avec le poste de Ministre de l’Intérieur

-Un triomphe au Stade de France pour Princesse Constance (Bigard l’a fait, elle peut le faire !)

-Un nouveau Zelda, et non en 2012 comme ça semble malheureusement en prendre le chemin

-L’écriture de plus d’un chapitre de mon roman, parce que à ce rythme, il ne verra jamais le jour

-Arriver à continuer la muscu

-Arrêter de parfois zapper la moitié de ce que je voulais dire en Conseil Municipal

-Aller au Chalet du Lac

-Que le combat pour qu’une deuxième saison de Flashforward soit tournée triomphe et venge toutes les autres super séries qui finissent en eau de boudin

-Que je batte Vincent au scrabble beaucoup plus souvent

-Que mon slogan « un poney pour chaque Français » devienne nationalement fédérateur

-Qu’il fasse très vite assez beau pour pouvoir pique-niquer des dizaines de fois au Parc Georges Brassens…

… Bon bah voilà, ça fait déjà beaucoup ! Evidemment, dans le tas, il y a pas mal de choses dont la réalisation ne tien qu’à moi et d’autres plus improbables. De toute façon, le plus beau vient souvent de l’imprévu. Alors je finirai en me souhaitant, et en vous souhaitant à tous, une année 2011 pleine de (bonnes) surprises.