LA BELLE EPOQUE : Chère nostalgie

labelleepoqueafficheLa nostalgie est un sentiment puissant et l’on mesure depuis longtemps la faculté de certains à en faire un business florissant. Qui ne paierai pas cher pour retrouver un peu de sa jeunesse ? Personnellement, j’y pense, même si je ne suis pas sûr que me faire faire des implants capillaires seraient la meilleure idée du monde. Nicolas Bedos exploite cette idée pour nous proposer la Belle Epoque, l’histoire d’une société qui, contre une somme quelque peu conséquente, permet à ses clients de revivre une époque et un moment de leur vie. Un point de départ assez malin duquel pouvait partir bien des chemins. Celui choisi est plutôt plaisant, même si on ne croit pas toujours à cette histoire.

La Belle Epoque représente avant tout un film de personnages. L’idée de base ne constitue qu’un prétexte pour donner vie à une belle galerie de protagonistes. Le vrai cœur de la narration réside dans l’évolution des rapports qu’ils entretiennent entre eux. Le ton est plutôt léger et la réflexion sur le rapport au temps n’atteint pas non plus des profondeurs abyssales. C’est là, avec un manque de crédibilité de certains éléments, que réside la limite de ce film, qui ne dépasse ainsi pas le stade du purement distrayant. Ce n’est pas forcément un problème en soi, mais on ne peut s’empêcher de penser que le sujet aurait quand même pu être exploité avec un peu plus d’audace et de parti pris. Ca reste finalement assez superficiel, tout en faisant néanmoins passer un bon moment au spectateur.

labelleepoqueQui dit film de personnages, dit brochette d’actrices et d’acteurs. Celle-ci est particulièrement riche en grands noms du cinéma français. Cependant, c’est au final Dora Tilier qui marque vraiment les esprits, en parvenant à allier une vraie fraîcheur avec une réelle intensité dans son jeu. Les autres sont plus en roue libre et laisse faire leur talent. Après, quand on s’appelle Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardent ou Pierre Arditi, cela suffit largement au bonheur du spectateur. Avec ce deuxième film, Nicolas Bedos confirme quelques promesses. Mais il confirme aussi qu’il n’est pas encore un réalisateur dont le talent est pleinement abouti. Il lui manque encore une véritable étincelle qui donnerait à ses films une toute autre dimension. Peut-être viendra-t-elle au troisième essai !

LA NOTE : 11,5/20

Fiche technique :
Production : Les films du Kiosque, France 2 Cinema, Orange Studio, Pathé, Hugar Prod, UMedia, Les fils de
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Nicolas Bedos
Montage : Florent Vassault, Anny Danché
Photo : Nicolas Bolduc
Décors : Stéphane Rozenbaum
Distribution : Pathé, Orange studios
Musique : Anne-Sophie Versnaeyen
Durée : 115 min

Casting :
Daniel Auteuil : Victor
Guillaume Canet : Antoine
Dora Tillier : Margot
Fanny Ardant : Marianne
Pierre Arditi : Pierre
Denis Podalydès : François
Michael Cohen : Maxime
Jeanne Arènes : Amélie

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