
Ryūsuke Hamaguchi construit son film comme un puzzle où se mêle le présent et le passé. Le tableau complet se dessine assez lentement, mais une fois que tout prend son sens, on se sent porté par une très belle émotion. Drive My Car nous parle beaucoup de l’absence et du deuil avec une infinie subtilité. Le film n’est jamais larmoyant, même s’il nous plonge au cœur du drame vécu par les personnages. Le propos ressemble plus à une réflexion qu’à une tentative de partager pleinement la peine avec les spectateurs. Il s’adresse largement autant qu’au cerveau qu’au cœur, mais ne néglige complètement ni l’un, ni l’autre. Cet équilibre contribue à la singularité de ce film et à la sensation d’assister à une œuvre sortant vraiment de l’ordinaire.
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