MOURIR PEUT ATTENDRE : Le crépuscule d’un Dieu

Rarement un épisode des aventures du plus célèbre des espions a été à ce point attendu. En plus du monde, comme à son habitude, James Bond devait cette fois carrément sauver le cinéma, en ramenant le public vers les salles obscures, après des mois de confinement et de mesures sanitaires diverses et variées. Mais aussi, rarement un James Bond aura fait l’objet d’autant de controverses que Mourir Peut Attendre. Des avis aussi tranchés qu’opposés ont été formulés à l’égard de ce film. Une polémique qui rappelle quelque peu celle ayant accompagné les débuts de Daniel Craig, qui était loin de faire l’unanimité pour ses débuts dans le smoking de 007. Mais ne pas laisser indifférent n’est-il pas déjà en soi une qualité ?

Mourir Peut Attendre souffre clairement de deux défauts. Tout d’abord, il est inutilement long. Y sabrer une bonne demi-heure ne lui ferait pas de mal. Après, quand il s’agit de dire adieu, on a parfois envie de faire durer les choses plus que de raison pour repousser l’instant fatidique. On peut donc être prêt à pardonner cette lenteur superflue. Par contre, on peut vraiment regretter que tant de personnages, du coup secondaires, soient à ce point sous-exploités. Tout d’abord, le méchant, incarné par Rami Malek apparaît trop désincarné pour être vraiment inquiétant au final. L’agent 007 féminin aurait mérité également un meilleur sort. Mais on peut espérer que, pour cette dernière, un producteur aura la bonne idée de lui offrir un film pour elle seule.

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