AUX GRANDES DAMES, LA PATRIE PEU RECONNAISSANTE

handballeusesL’histoire du sport français est pleine de grandes championnes. Des figures mythiques comme Colette Besson, Kiki Caron, Marie-Josée Perec, Amélie Mauresmo ou encore Laure Manaudou. Certaines ont même été considérées comme la locomotive du sport français, dépassant en popularité et en présence médiatique leurs collègues masculins. Sans même parler du palmarès…

Mais dès lors que l’on passe aux sports collectifs, les femmes n’ont plus droit de cité en France. Seuls les hommes ont droit aux honneurs et à la reconnaissance. La finale des championnats du monde de handball féminin de ce matin en fut un frappant exemple. Dans l’Equipe d’hier, on pouvait lire un papier regrettant que leur victoire en demi-finale ait été à peine signalée au JT de 13h de France 2. Et c’est ce même journal qui ce matin n’a pas fait la une sur leur finale, alors qu’une équipe de France à un match d’un titre de championne du monde ne se trouve pas tous les quatre matins. Bon évidemment, elles ont eu la mauvaise idée de perdre, mais pas sûr que la victoire leur aurait apporté beaucoup plus de lumière médiatique… Les basketteuses française, sacrée championne d’Europe au mois de juin, peuvent en témoigner.

Et encore, je n’évoque pas les sports collectifs féminins au niveau des clubs. Là, c’est le désert médiatique. N’importe quelle deuxième division masculine est cent fois plus exposée médiatiquement que le plus haut niveau féminin. Pourtant, là encore, le palmarès devrait faire pencher la balance du côté des femmes. Si on exceptent le football et le rugby, où la femme a encore bien du mal à exister, 7 titres de championnes d’Europe ont été remportés par des clubs féminins (3 pour Bourges et 2 pour Valenciennes en basket, 2 pour Cannes en Volley) contre 4 pour leurs homologues masculins (1 pour Limoges en basket, 1 pour Paris et Tours en volley et 1 pour Montpellier en handball). Mais cela ne fut pas suffisant pour attirer l’intérêt médiatique sur ces clubs.

Que manque-t-il donc au sport collectif féminin pour vraiment décoller ? Je pense qu’il lui faudrait briller au seul moment où les sports en dehors du quinté magique (football-rugby-tennis-formule 1-cyclisme) comptent vraiment : les Jeux Olympiques. Les handballeurs ont prouvé qu’ils pouvaient permettre de se faire une (petite) place au soleil médiatique. A nos basketteuses, handballeuses, volleyeuses, voir même pourquoi pas footballeuses de briller à Londres !

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