BORAT : Le choc des civilisations a eu lieu… et il est hliarant

BoratafficheEtant seul et abandonné ce samedi soir dernier et ayant commencé ma préparation mentale pour la reprise du boulot de lundi matin qui s’annonce rude, j’ai décidé de me faire un petit plaisir en solitaire… Et là, j’entends déjà glousser tous ceux d’entre vous qui ont l’esprit mal placé ! Non, je me suis simplement regardé Borat en DVD, ce qui vous largement… enfin bref…

Borat est un journaliste vedette de la télévision du Kazakhstan, pays fier de ses valeurs : le viol, le lâcher de juif, la cruauté envers les attardés mentaux… Tout cela en fait un pays merveilleux, mais qui doit pouvoir encore s’améliorer. Le gouvernement l’envoie donc faire un reportage aux Etats-Unis pour découvrir ce qui fait la force de ce grand pays…

Attention, si vous n’appréciez pas le second…que dis-je, le vingt-huitième degré, passez immédiatement votre chemin, Borat n’est pas pour vous ! Il est d’ailleurs amusant de voir la réaction du gouvernement kazakhe, le vrai, à la sortie de ce film. Il fut tout d’abord outragé par l’image caricaturale (et encore le mot est faible) que ce film donne de ce pays, avant de s’apercevoir qu’il engendrait plutôt une vague d’intérêt et de sympathie envers leur pays. Ils ont alors décrété qu’il s’agissait bien d’humour…

Car Borat ne cherche en rien à se moquer du Kazakhstan qui ne sert ici que de prétexte. Non, c’est l’Amérique qui en prend un sacré coup ! En créant un choc des cultures complètement artificiel, il met en lumière les pires aspects de la société américaine. Quand il se rend chez un marchand d’armes pour lui demander quel pistolet serait le mieux pour se défendre contre un juif, ou à un vendeur de voitures quelle serait la meilleure pour écraser des gitans, aucun des deux ne se paraît choqué et ils répondent avec l’argumentaire nécessaire pour conclure la vente…

borat…Après reste la question de savoir s’il s’agit de complices ou bien de vraies situations provoquées. Il semblerait que la scène du rodéo, où il massacre l’hymne américain devant un public texan qui venait de l’acclamer deux minutes auparavant quand il souhaitait que l’Amérique raye l’Irak de la carte, soit vraiment tourné devant un vrai public incrédule (et inquiétant de beaufitude soit-dit en passant). Le lâcher de poule dans le métro new-yorkais ou son intervention sur une télé locale l’ont dans doute été également. Pour d’autres, la présence de la caméra qui le précède et certaines répliques qui tombent trop bien peuvent paraître suspectes…

Mais bon, il faut vraiment faire abstraction de toute ça. Borat est un vrai-faux reportage et si on se donne un tout petit peu la peine d’y croire, il devient surtout un moment de cinéma absolument hilarant (de la Baltique bien sûr !) Sacha Baron Cohen rentre tellement dans la peau de son personnage que l’on oublie bien vite qu’il s’agit d’un acteur et d’un rôle. C’est une métamorphose et personne parmi ceux qu’il croise ne peut s’imaginer un seul instant qu’il s’agit bien d’un acteur à l’accent aussi artificiel qu’hilarant.

Borat est le film culte par excellence. Décalé, provocateur, allant au bout de ses idées, ce film est surtout l’occasion d’immenses éclats de rire…

Fiche technique :
Production : Four by Two
Distribution : 20th Century Fox
Réalisation : Larry Charles
Scénario : Sacha Baron Cohen, Antohony Hines, Peter Baynham, Dan Mazer, d’après le personnage créé par Sacha Baron Cohen
Montage : Peter Teschner, James Thomas
Photo : Anthony Hardwick, Luke Geissbühler
Durée : 90 mn

Casting :
Sacha Baron Cohen : Borat Sagdiyev
Ken Davitian : Azamat
Luenell : Luenell 

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