WOLFMAN : On a vu le loup, il ne vaut pas un clou

wolfmanafficheLe cinéma a ses mythes qu’il aime revisiter encore et encore, avec plus ou moins de bonheur. Le loup-garou en fait partie et constitue le principal sujet de Wolfman, qui porte donc particulièrement bien son nom. On pouvait donc espérer une version modernisée du mythe. Les moyens y ont été mis, le casting est brillant, il ne restait plus qu’à y adjoindre un scénario solide. Et là, le bât blesse…

Lawrence Talbot revient au manoir de son enfance, à l’appel de sa belle sœur qui s’inquiète de la disparition de son mari. Il y retrouvera son père et surtout le corps de son frère, visiblement dévoré par une bête particulièrement féroce. Mais il se murmure dans la campagne, que la présence de gitans inquiète, que l’animal en question ne serait pas vraiment ordinaire.

N’y allons pas par quatre chemins, Woflman est un film raté, dénué de tout intérêt. En effet, l’histoire est absolument sans surprise et il vous suffit de partir au bout d’un quart d’heure pour n’avoir rien raté. On n’a que peu de doute sur qui va finir par se transformer en loup-garou (de toute façon, il suffit de voir la bande-annonce pour le savoir) et il ne faut pas réfléchir très longtemps pour savoir qui se cache derrière le loup-garou qui va le mordre pour que cela se produise. J’ai rarement vu un scénario à ce point dénué d’imagination, cela en est totalement désolant. On reste donc circonspect pendant tout le film, attendant désespérément que la moindre petite surprise vienne poindre à l’horizon. Mais, telle Sœur Anne, nous ne voyons jamais rien venir.

C’est évidemment fort regrettable car mettre Benicio Del Toro et Anthony Hopkins sur une même pellicule méritait tout de même de se produire pour une histoire nettement plus intéressante. D’ailleurs, ils surnagent malgré la médiocrité des dialogues et des situations. Leur classe est évidente, mais que pouvaient-ils faire face à ce vide abyssal ? Leur talent seul ne suffisait pas à le combler.

wolfmanVisuellement, les moyens sont là. Les décors sont superbes, les effets spéciaux réussis, même s’ils ne sont pas spécialement transcendants. Mais bon, il faut avouer qu’on est désormais devenu très exigeants à ce niveau là et que l’on ne se laisse plus impressionner par le premier morphing venu. Mais bon, Wolfman reste quand même très classique. Si cela ne constitue pas forcément un défaut en soi, on le prend ici comme un nouveau manque de créativité regrettable, même s’il est cohérent avec le reste. C’est important la cohérence…

Allez, je suis très vache, mais je ne me suis pas non plus ennuyé devant Wolfman. Mais bon, avec ma carte d’abonnement, je n’ai pas non plus déboursé dix euros pour aller le voir. Car dans ce cas-là, effectivement, j’aurais quand même eu pas mal de bonnes raisons de l’avoir mauvaise. Alors, je vous conseille donc ce film éventuellement à la télé, ça ne vous grillera sûrement pas de neurones et vous fera passer le temps. Après, vous aurez sûrement mieux à voir et vous pourrez aussi sortir ou lire un livre à la place. Mais ça, c’est à vous de voir…

Wolfman a donc cherché à revisiter le mythe du loup-garou. Sauf qu’il n’a rien revisité du tout et vous trouverez dans ce film tout ce que vous pouvez y attendre. Mais rien, vraiment rien de plus.

Fiche technique :
Production : Universal Pictures, Relativity Media, Stuber Pictures
Distribution : Unioversal Pictures International France
Réalisation : Joe Johnston
Scénario : Andrew Kevin Walker, David Self, d’après le remale du film de George Waggner
Montage : Dennis Virkler
Photo : Shelly Johsnon
Format : 35mm
Décors : Rick Heinrichs
Musique : Danny Elfman
Effets spéciaux : Rick Baker, Priscilla John
Costumes : Milena Canonero
Durée : 99 mn

Casting :
Benicio Del Toro : Lawrence Talbot
Anthony Hopkins : Sir John Talbot
Emily Blunt : Gwen Conliffe
Hugo Weaving : Aberline
Art Malik : Singh
David Sterne : Kirk

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