24 HOMMES SUR UN BATEAU

domenechCa y’est, le grand comique Raymond Domenech a mis fin à son sketch hilarant « j’annonce la liste des 23, qui sont en fait 30, avant d’être 24, cinq jours plus tard ». Ah sacré Raymond, toujours le mot pour rire ! Bon, ce n’est pas évident que les 6 couillons du jour aient vraiment goûté le sens de l’humour si particulier de notre sélectionneur adoré.

Une sélection pour une grande compétition, c’est, au moment de son annonce, avant tout une formidable occasion de débats sans fin dans tous les cafés du commerce. Et pour la Coupe du Monde de football, ce sont tous les cafés du commerce de la planète qui s’animent soudain d’expertises très pointues en terme de composition d’équipe. Mais il faut avouer qu’en France, le débat est particulièrement vif car les choix de Domenech ont encore une fois quelque peu surpris.

Bon, si la liste des 30 recelaient quelques éléments qui ont permis à Domenech de faire son intéressant, pour les 24, on revient aux fondamentaux. Bien sûr, le débat se poursuit, tous les choix étant contestables par nature, venant de notre sélectionneur en particulier. Je vais donc, rapidement, participer moi aussi au grand déballage général d’avis super pointus.

Je passerai rapidement sur le cas Marc Planus, qui est là pour faire joli, vu que Gallas semble bien parti pour être apte. Par contre, on peut évidemment s’étonner de l’absence de Escudé et même Mexes, dont les performances en club devraient leur permettre de figurer dans la liste. Mais pour une fois, je vais donner raison à Raymond, puisque on ne peut vraiment pas lui reprocher de ne pas leur avoir donné leur chance à tous les deux. Ce n’est pas de sa faute si leurs performances ont souvent frôlé le catastrophique, une fois le maillot bleu enfilé.

La présence de Valbuena prête aussi à discussion. Personnellement, je ne l’aurais pas pris. Mais voilà, personne ne m’a donné à mon avis à la FFF. Mais il est vrai que son profil assez particulier peut être un élément de complément intéressant. Il ne s’agit pas toujours de prendre les meilleurs, mais aussi d’assurer une cohérence et une diversité suffisante à la sélection pour que l’équipe puisse faire face à toutes les situations. Et le petit Marseillais a déjà brillé en Ligue des Champions, prouvant qu’il savait rester performant quand le niveau général s’élève.

Le dernier choix de cette liste qui fait couler beaucoup d’encre est bien sûr l’absence de Benzema. On ne peut que regretter l’absence d’un joueur d’un tel talent. Bien sûr, sa saison moyenne et son attitude parfois limite n’ont pas joué en sa faveur, mais réclamer sa présence reste tentant. Cependant, il faut ensuite répondre à l’épineuse question : à la place de qui ? Et c’est là qu’on s’aperçoit que choisir, c’est renoncer et que ce n’est pas toujours facile.

Anelka paraît incontournable par sa bonne saison et son caractère souvent décisif en équipe de France. Cissé a doublé tout le monde dans la dernière ligne droite, mais son excellente saison et les promesses offertes par les quelques minutes passées sur le terrain lors du dernier France-Espagne rendent sa présence somme toute logique. Ensuite, on peut éventuellement contester la présence de André-Pierre Gignac, dont la saison fut plutôt laborieuse. Mais il a toujours répondu présent en Equipe de France et fait preuve d’un enthousiasme dont est bien incapable l’avant-centre du Real Madrid.

En fait, de tous les attaquants de pointe, c’est sans doute Thierry Henry dont on serait tenté de se passer au profit de Benzema. Mais comment toucher au capitaine ? Comment toucher à un homme qui a toujours si souvent sauvé l’Equipe de France de situations périlleuses ? Bien sûr, il a très peu joué ces derniers mois (même si cela ne l’a pas empêché de souvent marqué lorsqu’il était sur le terrain), mais on voit mal les Bleus faire sans lui. Bien sûr, si sa Coupe du Monde se passe mal, nombreux seront ceux pour dire « je l’avais bien dit ! », mais aujourd’hui, ce discours semble surtout totalement hors de propos. Mais il est si commode de brûler ce que l’on a adoré hier.

Bon, finalement, j’ai passé mon article à défendre la sélection de Raymond Domenech. Mais que voulez-vous, il ne peut pas avoir tous les défauts non plus. Il en déjà suffisamment comme cela. Enfin, de toute façon, une seule chose compte : Allez les Bleus !

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