
L’événement est encore plus extraordinaire quand on réalise que l’Angleterre, l’Argentine et la France ont conquis leur premier titre à la maison, jouer à domicile constituant quand même un avantage non négligeable. C’est donc un véritable exploit que réalisera un des deux finalistes dimanche soir. Mais si j’ai longuement insisté tout au long de ce tournoi sur le resserrement des valeurs, le sacre des Espagnols ou des Pays-Bas constituera-t-il vraiment une révolution sur la planète football ?
Pour les Pays-Bas la réponse est clairement non. Le deuxième pays du fromage a déjà joué deux finales dont une, en 1974, qu’elle aurait du remporter si la noble incertitude du sport n’était pas parfois synonyme d’injustice. Les voir triompher ne serait que la réparation d’une aberration, même si l’équipe de cette année est loin d’être la plus belle que le football hollandais nous ait jamais proposé.
Pour l’Espagne, la réponse est moins tranchée. Pas tellement par rapport à la valeur historique du football espagnol, mais par rapport aux performances habituellement décevante de la sélection ibérique, qui n’avait encore jamais atteint la finale, ni même les demi-finales depuis 1950. Il y’a toujours eu un fossé immense entre le niveau de leurs clubs et celui de leur équipe nationale. Ceci tire ses racines de multiples facteurs liés à l’histoire du pays. Mais voir enfin les Espagnols devenir champion du monde constituerait peut-être une révolution dans l’histoire des équipes nationales, mais pas vraiment dans l’histoire du football dans sa globalité.
Mais encore une fois, que le meilleur gagne.