PREDATORS : Il faut sauver le soldat Adrien

predatorsafficheLa question qui va en tarauder plus d’un est pourquoi, alors qu’à la sortie de la Coupe du Monde, j’avais accumulé beaucoup de retard cinématographique, ai-je perdu mon temps en allant voir un navet comme Predators ? En effet, ce film est aussi nul qu’il en a l’air et ce n’est pas peu dire. Mais voilà, pour moi, Predator, l’original de 1987 réalisé par le grand, l’immense John McTierman, est un des meilleurs films de tous les temps et j’avais, malgré ses limites, vraiment apprécié ce sympathique nanar qu’est Alien vs Predator. Malheureusement, celui-là n’est pas sympathique, mais juste nul.

Un groupe de combattants diverses et variés (des militaires, un yakuza, un taulard…) se retrouve parachuté dans un jungle hostile et mystérieuse, sans se souvenir comment ils sont arrivés là. Mais ils vont vite réaliser qu’ils constituent le gibier d’une chasse organisée par de mystérieuses créatures…

…enfin mystérieuses, si l’on veut, puisqu’on a déjà longuement eu l’occasion des les découvrir à l’occasion des 4 films dans lesquels elles ont déjà été mises en scène. D’ailleurs, commençons par le point positif, le seul, de Predators. Il ne cherche pas à préserver un suspense qui n’aurait pas lieu d’être. Le film commence sans aucune introduction, de toute façon, les trois quarts des spectateurs savent déjà à quoi s’en tenir. On va droit au but, on est venu voir des humains se faire traquer par des Predators, pas pour autre chose.

Si Predators va droit à l’essentiel, l’essentiel est traité avec une telle médiocrité qu’il n’y a rien à retenir dans cet infâme navet. Une franchise prestigieuse, un casting qui pourrait tenir la route, des effets spéciaux de très bonne facture, il y’avait presque de bons ingrédients. Mais faudrait-il encore se donner la peine de faire monter au moins un minimum la sauce. Or ne cherchez pas de ce film une moindre once d’imagination, de créativité. On ne peut même pas parler de série B ou de série Z, car au moins dans ce genre de films, les réalisateurs essayent de masquer le manque de moyen, voire même de talent, pas un minimum d’ingéniosité. Là pas besoin, puisque les moyens techniques sont là, alors rien, il ne reste plus rien.

predatorsSi on reconnaît un mauvais réalisateur à sa faculté à tirer le pire de grand acteur, Nimrod Antal fait partie de la crème de la crème des tâcherons. Bon, il n’a pas égalé la performance de notre Louis Leterrier national qui avait réussi dans son Choc des Titans, de sombre mémoire, qui avait réussi à faire de Liam Neeson et Ralph Fiennes deux acteurs qui aurait du mourir si le ridicule tuait. Mais avoir réussi à rendre Adrien Brody aussi mauvais, ce n’est quand même pas un exploit à la portée du premier escroc venu.

Et dire que l’interview d’Adrien Brody dans le Grand Journal m’avait fait envie. Mais ce fut surtout la preuve qu’il reste un immense acteur. Allez, Adrien, tu peux arrêter de mentir désormais, tu peux nous le dire que ce tournage fut une torture. Ca se voit sur ton visage que tu n’as qu’une seule envie, qu’on vienne te tirer au plus vite de ce sous-film sans intérêt. Tu n’y crois jamais, tu surjoues, tu sousjoues, luttant désespérément pour donner de la consistance à ton personnage et aux dialogues ineptes qu’on t’a forcé à dire… Pauvre Adrien…

Pour finir, un petit détail que j’ai essayé d’oublier… Robert Rodriguez a largement participé à l’élaboration de ce projet… Enfin, tout le monde a ses moments de faiblesse. Enfin, avec Predators, c’est une grande faiblesse, une très grande faiblesse…

Fiche technique :
Production : 20th Century Fox, Troublemaker Studios, Davis Entertainment
Distribution : Twentieth Century Fox France
Réalisation : Nimrod Antal
Scénario : Robert Rodriguez, Alex Litvak, Michael Finch
Montage : Dan Zimmerman
Photo : Gyula Pados
Format : 35mm
Décors : Amy Bell
Musique : John Debney
Effets spéciaux : Gregory Nicotero
Maquillage : Allan B. Holt
Durée : 100 mn

Casting :
Adrien Brody : Royce
Topher Grace : Edwin
Alice Braga : Isabelle
Danny Trejo : Cuchillo
Laurence Fishburne : Nolan
Walton Goggins : Stans  

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