LE COACH : Sympathique mais vu mille fois

lecoachafficheAfin de vaincre plus rapidement le décalage horaire à mon retour de République Dominicaine, j’avais décidé d’éviter au maximum de dormir pendant le trajet en avion. J’ai donc profité des programmes vidéo proposés. Le film diffusé était le Coach, qui ne m’avait pas vraiment donné envie lors de sa sortie au cinéma. Finalement, il m’a fait passer un bon moment et m’a permis d’oublier quelques temps la longueur des 8h30 de trajet.

Maximilien Chêne est coach. Il motive et donne un esprit de « winner » à ses clients. Mais il a bien du mal à adopter la même attitude envers lui-même. Criblé de dettes au jeu, il voit sa femme le chasser de chez lui, alors que ses créanciers en ont après lui. Il pense s’en sortir en acceptant un gros contrat qui consiste à transformer le neveu du Président d’un grand groupe industriel en manager efficace. Mais la tâche va se révéler beaucoup plus difficile que prévue.

Le Coach repose sur un principe vieux comme les comédies françaises : le duo avec un maladroit et un sûr de lui. Pierre Richard-Gérard Depardieu (La Chèvre, les Compères), Jacques Brel-Lino Ventura (L’Emmerdeur), Patric Timsit- Jean Reno (Wasabi)…pour ne citer que les plus connus d’une longue liste, comptant parmi les plus célèbres classiques du rire hexagonal. C’est donc au tour de Jean-Paul Rouve-Richard Berry de s’y coller. Le duo fonctionne plutôt bien, même si cela n’a certainement pas révolutionné le genre.

Pourtant, Le Coach essaye de faire preuve d’un peu d’originalité en brouillant peu à peu la frontière entre les deux personnages. On retrouve ça dans à peu près tous les films du genre, mais ici cela constitue réellement le fil rouge de l’intrigue. Bon, on ne crie pas non plus au génie face à un morceau de bravoure de subtilité. Globalement, on n’échappe pas à l’impression de déjà vu mille fois.

Mais bon, on rigole quand même relativement souvent, donc on pardonne facilement les limites que présentent Le Coach. On a déjà vu plus drôle, mais on voit assez de comédies françaises carrément consternantes pour faire preuve d’une relative indulgence. Quelques scènes sont particulièrement réussies et disséminées de manière assez homogène pour que l’intérêt du spectateur ne s’évanouisse jamais. En plus, on entre assez facilement dans l’intrigue et on souhaite sincèrement connaître le fin mot de l’histoire, même si là encore, cela n’atteint pas les sommets d’un La Vérité si je Mens 2 par exemple.

lecoachSi le duo Jean-Paul Rouve-Richard Berry fait exactement ce qu’on lui demande, et avec talent, le Coach se démarque aussi par la qualité de ses seconds rôles, assez cruciaux dans se genre de film. Jean-Noël Brouté est notamment excellent dans son rôle de gros con de service et contribue largement à l’envie que l’on a de voir triompher nos deux compères. Mais le prix du meilleur second rôle revient à la charmante Anne Marivin, dont on a aucun mal à croire que son sourire soit capable de transformer n’importe quel crapaud en prince charmant.

Je n’ai pas vu le Coach au cinéma et je ne regrette pas une seconde d’avoir zappé sa sortie. Par contre une vision sur petit écran peut constituer un moment de divertissement agréable pour jour de pluie.

Fiche technique :
Production : Alter films, Outsider prod, Studio 37, M6 films
Distribution : Mars distribution
Réalisation : Olivier Doran
Scénario : Bruno Bachot, Denis Moulevrier
Montage : Emmanuelle Baude
Photo : Antoine Monod
Décors : Denis Hager
Musique : Pascal Jambry
Durée : 92 mn

Casting :
Jean-Paul Rouve : Patrick Marmignon
Richard Berry : Maximilien Chêne
Anne Marivin : Vanessa Letissier
Mélanie Bernier : Cécile Marmignon
Didier Bezace : Hubert Dampierre
Jean-Noël Brouté : Betrand Lecuyer  

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