
D’un côté, le FC Barcelone. Une équipe comme on en voit pas dix par siècle. Le niveau affiché ce mardi contre Arsenal a atteint des sommets normalement inaccessibles pour une collectif composé d’êtres humains. Iniesta, Xavi et Messi le sont pourtant (quoique certains doutent en ce qui concerne le petit Argentin), mais les voir aligner 724 passes, contre 119 à leurs adversaires a constitué un spectacle hors du commun. Les Londoniens n’ont jamais pu tirer une seule fois au but, ce qui n’était encore jamais arrivé à aucune équipe cette saison que ce soit en Coupe d’Europe, mais même dans les 5 principaux championnats (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie). Des chiffres qui donnent le tournis et qui semblent issus d’un carton du Brésil contre le Liechtenstein.
Et pourtant, j’ai été le premier à crier à l’injustice lorsque l’arbitre a décidé d’expulser bêtement Van Persie pour une broutille. Ceci ajouté à l’occasion en fin de match de Bendtner, on ne peut s’empêcher de penser qu’Arsenal n’est pas passé si loin d’une qualification qui n’aurait pas été si imméritée que que ça, au vu du courage affiché par cette équipe. C’est aussi ce qui rend le football incomparable car dans tous les autres sports possibles et imaginables, un tel écart statistique n’aurait pu que se concrétiser que par une écrasante victoire.
Cela aurait été notamment le cas au rugby. Il suffit de voir les scores en Coupe du Monde entre les nations majeures et les « petites » équipes. Cela sera très certainement encore le cas à l’automne prochain en Nouvelle-Zélande. Mais au vu de leur prestation de ce samedi, il n’est pas sûr que le XV de France fasse encore partie des équipes capables de cartonner qui que ce soit. La défaite pathétique contre l’Italie ne fait que confirmer les inquiétudes à son sujet. Rien ne fonctionne et pire, rien ne s’améliore au fil des matchs.

Alors certes, le XV de France n’a pas de Messi (sans mauvais jeu de mots), mais la différence de réussite entre Barcelone et l’équipe tricolore ne peut se résumer à cela. Peut-être d’ailleurs qu’elle ne peut pas se résumer du tout. Et peut-être que Barcelone ne gagnera pas la Ligue des Champions alors que les Bleus seront sacrés champions du Monde, qui sait ! Et c’est ça qui est bon !