VERY BAD TRIP 2 : Very useless movie

verybadtrip2afficheRevoir de nombreuses fois le même film ne me dérange pas le moins du monde… Ayant vu une bonne cinquantaine de fois (sans rire) la trilogie initiale de Star Wars, j’aurais bien du mal à affirmer le contraire. Les très bons films, c’est comme les bonnes recettes de cuisine, on ne s’en lasse pas, même si, d’une fois sur l’autre, rien n’a changé. On prend également parfois plaisir à voir le remake d’un film qu’on a beaucoup aimé, même si la nouvelle version n’égale pas la première. Very Bad Trip 2 ne rentre dans aucune de ces catégories puisqu’il s’agit d’une suite… Sauf que ce deuxième volet est en grande partie identique au premier, à une différence près. Mais une différence de taille…

Stu va se marier en Thaïlande et emmène avec lui Phil, Doug…et Alan, malgré ses réticence. Il veut à tout prix éviter la même mésaventure que lui et ses amis ont connu à Las Vegas, lors de l’enterrement de vie de garçon de Doug. Alors, ça sera une bière sur la plage et c’est tout… sauf qu’ils se réveillent finalement dans un hôtel miteux de Bangkok avec une nouvelle gueule de bois monstrueuse et aucun souvenir de la soirée. Or, le beau frère de Stu a disparu…

Very Bad Trip 2 ressemble comme deux gouttes d’eau au premier volet. Même structure, même point de départ, mêmes situations… Certes, le tigre a été remplacé par un singe facétieux, mais on les voit une nouvelle fois se réveiller avec un animal dont ils ignorent la provenance. La délocalisation en Thaïlande aurait pu être source de nouveautés, mais cet élément est largement sous-exploité et les nuits de Bangkok ne différent guère de celles de Las Vegas…surtout quand y retrouve le personnage de Chow, histoire de ne surtout pas trop dépayser le spectateur.

Mais Very Bad Trip 2 diffère radicalement du premier volet par un élément un tantinet important : il n’est pas drôle… Aucun gag de fonctionne vraiment et de toute façon, ils arrivent au compte goutte. Evidemment l’impression de déjà-vue joue beaucoup, mais il n’y a pas que ça. L’humour de ce film respire autant la médiocrité que celui de son prédécesseur débordait d’énergie, de rythme et de fous rires en cascade. C’est bien simple, je n’ai vraiment ri qu’une fois, à cinq minutes de la fin, quand Alan jette l’ancre d’un bateau qui vient d’atterrir à 20 mètres à l’intérieur des terres. C’est en arrière-plan, ça a sûrement échappé à de nombreux spectateurs, pourtant, ce constitue pour moi le meilleur moment du film. Trois secondes de bonheur pour 100 minutes d’ennui.

verybadtrip2Pourtant, on sent bien que Very Bad Trip 2 ne déploie pas les moyens d’un film de seconde zone. Beaucoup de talent y est mis en œuvre, mais rien ne peut rattraper le caractère foireux des gags. Pas même la réalisation qui fait souvent preuve d’imagination et d’un vrai sens de la photographie. Todd Philipps sait définitivement manier une caméra et on aimerait bien voir ce que cela pourrait donner s’il se décidait à tourner autre chose que de la bonne grosse comédie qui tâche. Cela sera peut-être pour une prochaine fois, parce que là, pour le coup, ça tâche et ça a du mal à partir au lavage.

Le seul réel plaisir de Very Bad Trip 2 est de retrouver la brochette d’acteurs du premier volet. Les jeunes femmes frissonneront à l’idée de revoir le beau Bradley Cooper, dont elles sont toutes amoureuses depuis ses débuts dans la série Alias. Son charme est toujours intact et on ne pourra pas lui reprocher de ne pas tenter d’en faire usage pour tirer le film vers le haut. Zack Galifianakis est toujours impeccable dans son rôle de névrosé incontrôlable. Mais sans l’effet de surprise, son petit numéro fait nettement moins d’effet, malgré l’énergie considérable qu’il déploie. De manière plus générale, la distribution n’y est pour rien dans le naufrage de ce film. A l’impossible, nul n’était tenu.

Very Bad Trip 2 confirme donc toutes les craintes qu’on pu avoir les cinéphiles au vu de la bande-annonce. Une sorte de remake sans intérêt, sans nouveauté et surtout sans gags drôles.

Fiche technique :
Production : Warner Bros Entertainment, Legendary Pictures, Green Hat Films
Distribution : Warner Bros France
Réalisation : Todd Phillipsa
Scénario : Craig Mazin, Scot Armstrong, Todd Phillips
Montage : Debra Neil-Fisher, Mike Sale
Photo : Lawrence Sher
Format : 35mm
Décors : Bill Brzeski
Musique : Christophe Beck
Directeur artistique : Desma Murphy, Philip Toolin
Durée : 100 mn

Casting :
Zach Galifianakis : Alan
Ed Helms : Stu
Bradley Cooper : Phil
Paul Giamatti : Kingsley
Ken Jeong : Mr. Chow
Justin Bartha : Doug
Mike Tyson : lui-même

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