Arcade Fire est un des groupes de rock les mieux considérés par les critiques et visiblement les amateurs éclairés. Peut-être parce qu’ils sont Québecois et que, même s’ils chantent en anglais, on aime beaucoup nos cousins d’outre-Atlantique. Ou alors, et leurs fans seront unanimement d’accord, cela provient de leur incomparable talent. Sauf que, personnellement, j’ai eu un peu de mal à le percevoir sur cet album, Neon Bible…
Arcade Fire est donc né au début en 2003 à Montréal. Le premier album, Funeral, est sorti dès l’année suivante avec un succès à l’arrivée, notamment aux Etats-Unis. Neon Bible est sorti en 2007 pour un nouveau succès critique. Les tournées qui ont suivi ont fini d’assoir leur succès de ce côté-ci de l’Atlantique. Leur troisième et dernier en date, The Suburbs, est sorti en 2010 et a remporté le Grammy Awards de l’album de l’année, rien que ça.
J’étais donc très impatient d’écouter Neon Bible, vu que je connaissais en fait leur musique que de loin, à travers quelques singles. Bon, j’avoue que ces derniers ne m’avaient jamais fait tout à fait monter au plafond. Cependant, ils pouvaient laisser penser tout de même à une grande qualité musicale. Des la première plage, j’ai déchanté. C’était d’une platitude désespérante, sans énergie, sans intensité, sans même une réelle harmonie transcendante.
Et tout l’album est à cette image. C’est rare que je ne trouve pas au moins un titre ou deux qui m’apparaissent au moins dignes d’un minimum d’intérêt. Mais là, franchement, j’aurais bien du mal à dire quel morceau sortirait un tantinet du lot sur Neon Bible, à part, éventuellement, Well and The Lighthouse. Mon encéphalogramme est resté désespérément plat, alors que je pense pas être proche d’une quelconque mort cérébrale pour une quelconque autre raison que l’écoute de cet album.
Bon, je sais, j’aime avant tout la musique qui pulse. J’ai toujours trouvé des groupes comme Massive Attack ennuyeux à mourir, et il est vrai qu’Arcade Fire se situe dans la même veine. Sauf que Massive Attack, je trouve ça beau mais ennuyeux. Par contre, j’ai trouvé Neon Night ennuyeux, mais sûrement pas beau. Je ne trouve ça ni envoûtant, ni mélodieux. Et puis surtout, quelle manque de relief et de conviction dans l’interprétation. C’est simplement sinistre et déprimant. C’est sûrement un style recherché, mais personnellement, ça m’a donné comme une impression de je-m’en-foutisme.
Vous l’aurez donc compris, ce Neon Bible m’a profondément déçu. Je sais bien que ce style musical n’est pas forcément celui qui avait le plus de chance de me séduire. Mais je crois quand même savoir reconnaître le talent quand il est là. Enfin, sûrement pas sur le coup-là car je suis vraiment à contre-courant de la plupart des critiques pouvant exister sur ce groupe en général ou cet album en particulier. Enfin, c’est le lot des grands esprits d’avoir raison contre la majorité… Ok, vous me dites quand je commence à me la jouer un peu trop…
Je ne conseillerai donc pas du tout l’écoute de ce Neon Bible d’Arcade Fire. Mais certains s’en chargeront à ma place.
Avant de terminer, faisons le tour des titres de cet album
1.: Black Mirror
Rock sombre et plat.
2.: Keep The Car Running
Plus joyeux et dynamique, mais toujours aussi plat.
3.: Neon Bible
Mou et chiant, vaguement harmonieux.
4.: Intervention
Comme une longue intro qui ne finirait jamais…
5.: Black Wave
Juste sans intérêt.
6.: Ocean Of Noise
Du sous-Nick Cave.
7.: Well And The Lighthouse
Un titre qui ressemblerait enfin presque à quelque chose.
8.: Building Downtown (Antichrist Television Blues)
Du Bruce Sprinsteen en beaucoup moins bien.
9.: Windowsill
On retombe dans le plat mollasson.
10.: No Cars Go
Un morceau qui tourne en rond.
11.: My Body Is A Cage
Une ballade triste et molle.