
Il était quand même étonnant de voir un homme politique se renier à ce point sans jamais prononcer le mot « échec ». Car c’est bien de cela dont il nous a parlé ce soir. De l’inefficacité de la politique mise en place depuis 5 ans. De l’erreur dans les objectifs et les moyens. De promesses non tenues. Bien sûr, il aura expliqué que tout cela n’est pas de sa faute, mais celle de la crise et, naturellement, des socialistes et des 35 heures.
Face à lui, 4 journalistes partagés entre incrédulité et dépit. Pourtant, les premières minutes ont plutôt montré un Nicolas Sarkozy plutôt combatif, presque convaincant. Puis est venu le moment de parler de l’augmentation de la TVA. Le moment où il a fallu parler chiffres et propositions concrètes. Le problème alors ne tenait pas tellement dans le contenu, sur lequel on peut être évidemment en accord ou en désaccord, mais de l’impossibilité de rendre le tout cohérent avec les politiques menées jusqu’alors. Chaque contre-argument avancé par un de ses interlocuteurs semblait le plonger un peu plus dans la confusion.
Son bilan, Nicolas Sarkozy le traînera comme un boulet jusqu’au jour de l’élection. Chaque jour qui passe semble nous démontrer qu’il constituera un handicap insurmontable, face à un François Hollande sûr de lui et de son programme. On a assisté ce soir à un enterrement. Celui du Nicolas Sarkozy de 2007. S’il veut encore espérer être réélu, notre Président devra se muer en Phénix. Mais si ça commence à sentir le roussi, pas sûr que quoique ce soit puisse encore renaître de ces cendres.