
1956, Colin Clark est un jeune homme de 23 ans qui ne rêve que cinéma, au désespoir de son père, célèbre historien de l’art. Sa persévérance va lui permettre d’être embauché pour le tournage de Le Prince et la Danseuse avec et mis en scène par la légende Sir Lawrence Olivier. A ses côtés, la déjà légendaire Marilyn Monroe, qui vient pour la première fois de sa vie en Angleterre. Une actrice fragile et capricieuse, mais qui va s’enticher du jeune Colin qui lui apparaît comme étant le seul en qui elle peut avoir confiance.
Une fois n’est pas coutume, je tiens à féliciter l’auteur de la bande-annonce de My Week With Marilyn. Pourtant, son œuvre ne m’avait pas vraiment donné envie. En effet, j’avais un peu l’impression d’avoir déjà vu le film. Et bien pas du tout ! En fait, si elle nous faisait sentir l’ambiance générale du film, elle sortait les extraits de leur contexte de manière à leur donner un sens qui n’est pas celui qu’il possède vraiment. Bref, j’ai eu le plaisir de découvrir une intrigue différente et surtout beaucoup plus riche et surprenante que ce que j’avais pu imaginer.
My Week With Marilyn souffre pourtant d’un défaut, mais un défaut inévitable. En effet, malgré tout son talent et la grande qualité de sa performance, et je tiens à insister là-dessus, Michelle Williams n’est pas Marilyn Monroe. Tout simplement parce que personne n’est et ne sera jamais plus Marilyn Monroe. L’actrice, révélée dans la série Dawson, a eu l’intelligence de ne pas chercher à lui ressembler à tout prix, un peu à l’image de Jérémie Rénier, dans Cloclo. Mais elle ne peut évidemment exercer la même fascination, ni avoir la même présence à l’écran que son illustre modèle.
Cependant, My Week With Marilyn ne nous raconte pas la vie de l’actrice américaine. Elle nous raconte l’histoire de Colin Clark. Une histoire vraie, même si évidemment on ne peut pas vraiment mesurer à quel point les évènements ont été romancés. Il nous parle surtout de la frontière entre amour et admiration. A quel point est-il tombé amoureux de la star et à quel point de l’être humain ? Est-il encore possible de dissocier les deux quand on est face à la femme la plus célèbre au monde ? De ce point de vue là, le film est vraiment intéressant, au-delà de la curiosité de découvrir Marylin telle qu’elle était en dehors de la caméra. Et croyez-moi, il y a de quoi faire plusieurs films à ce sujet.

Michelle Williams est loin d’être seule à l’écran. La vraie star de ce film reste Eddie Redmayne que l’on avait découvert dans l’adaptation télévisée des Piliers de la Terre. Pas forcément l’acteur du siècle, mais il s’acquitte ici de son rôle avec justesse. On est aussi heureux de revoir Kenneth Branagh au meilleur de sa forme, qui apporte une vraie plus-value à My Week With Marilyn. Enfin, un petit mot sur Emma Watson, qui prouve ici qu’elle connaîtra peut-être une vraie carrière d’actrice et ne restera pas tout sa vie Hermione Granger. Ah si on pouvait dire la même chose de Daniel Radcliffe…
My Week With Marilyn constitue au final un agréable moment de nostalgie, portée par une histoire touchante, à défaut d’être bouleversante.
Fiche technique :
Production : The Weinstein Company, Lipsync production, Trademark Films
Distribution : StudioCanal
Réalisation : Simon Curtis
Scénario : Adrian Hodges, d’après les livres de Colin Clark
Montage : Adam Recht
Photo : Ben Smithard
Décors : Donal Woods
Musique : Alexandre Desplat, Conrad Pope
Durée : 102 mn
Casting :
Michelle Williams : Marilyn Monroe
Eddie Redmayne : Colin Clark
Kenneth Branagh : Sir Laurence Olivier
Julia Ormond : Vivien Leigh
Dominic Cooper : Milton Greene
Judi Dench : Dame Sybil Thorndike
Zoë Wanamaker : Paula Strasberg
Emma Watson : Lucy
Dougray Scott : Arthur Miller