
La présence de 6 clubs sur 8 venus de la péninsule ibérique en demi-finale des deux Coupe d’Europe pour la deuxième année consécutive devait constituer une preuve de la nouvelle domination sans partage du foot latin. Mais c’était oublier les valeurs de courage et d’abnégation du football anglo-saxon. C’était également oublier que si on voudrait que les qualités techniques soient une garantie absolue de victoire, la vérité reste que les qualités physiques et l’organisation tactique jouent elles-aussi un rôle primordial.
Cependant, il faut aussi juger la situation honnêtement. Car si le Bayern aurait du l’emporter bien avant les tirs aux buts, la qualification de Chelsea tient plus du miracle qu’autre chose. Il n’est pas question ici de leur dénier tout mérite, mais ils ont tout de même bénéficié d’un enchaînement de circonstances favorables tout à fait improbable. Pas sûr que le scénario puisse se répéter une nouvelle fois face à une équipe allemande plus que jamais favorite, puisqu’elle jouera à domicile. Et si on organisait un véritable championnat européen, ne doutons pas que les deux clubs espagnols le dominerait très certainement largement.
La Ligue des Champions, et les Coupes d’Europe en général, ont ceci de magique qu’elles permettent à des équipes au style très différent de s’affronter. Et même si la mondialisation du football a nettement lissé les choses, on continue tout de même, pour ne plus grand bonheur, à assister à de magnifiques chocs des cultures.