LE RETOUR DE LA FRANCE ETERNELLE

espagnefranceEn cette journée sans médaille pour le clan tricolore, il est temps de faire un peu de mauvais esprit. Car si le judo et la natation nous avaient fait espérer une moisson historique, il semble de plus en plus probable que le décompte des médailles sera au final en deçà des objectifs. Il est vrai que depuis Barcelone, on a toujours été gâté et on a un peu l’impression que notre pays peut toujours faire mieux, alors que la concurrence s’intensifie.

Depuis deux jours, les Français sont victimes de deux fléaux qui les ont toujours privés de titres qui leur tendaient les bras. Déjà cette saloperie de pression, qui visiblement s’exerce toujours plus fortement sur nous que sur les autres. Mais heureusement, nos champions ont souvent la grande excuse d’être jeune et de manquer d’expérience. On s’est extasié sur la médaille d’argent de Bryan Coquard en cyclisme sur piste acquise à seulement 20 ans… Quelle précocité ! Incroyable ! Formidable ! Sauf que le Hollandais, champion olympique, a exactement le même âge…

Aujourd’hui, le sommet a été atteint lorsque l’on a pu entendre que les Français avaient flanché sur la fin face aux Espagnols en basket, par faute d’un manque d’expérience. Sauf qu’on parle de sportifs quasi-trentenaires, qui jouent tous dans le meilleur championnat du monde et qui ont été champion d’Europe junior il y a dix ans. S’ils ne savent pas aborder un grand rendez-vous maintenant quand le sauront-ils ? S’ils ont objectivement livré un match remarquable, ils ont tout simplement flanché mentalement et le mental fait pleinement partie des qualités requises pour un compétiteur, surtout dans un sport d’adresse comme le basket. C’est exactement ce qui a frappé notre brave pagayeur ce matin ou nos cavaliers cette après-midi.

Mais les Français ont aussi été encore une fois victimes d’injustices, pour ne pas dire de vol. Depuis le France-Allemagne de Séville en 1982, une malédiction semble nous poursuivre. J’ai beau essayé de prendre du recul, tenté de regarder les choses objectivement, je n’arrive pas à me défaire de l’impression qu’on se fait beaucoup plus avoir que l’inverse. Allez, on va dire que nos basketteuses ont bénéficié d’une décision arbitrale très litigieuse à une minute de la fin, mais rien ne dit qu’elles n’auraient pas gagné sans cela. Mais le compte n’y est pas.

Quand une dizaine de joueuses de badminton font exprès de perdre leur match, on les exclut des Jeux Olympiques. Pas de chance, nous ne brillons pas spécialement dans cette discipline. Par contre, quand l’Equipe d’Espagne de basket le fait à notre détriment, il ne se passe que dalle. Quand un pistard anglais admet avoir triché, ce qui a peut-être privé les France d’une médaille d’or, rien ne se passe. Vive le fair-play britannique ! Quand à l’arbitrage de boxe, c’est toujours la même histoire.

Mais dans des Jeux Olympiques qu’on nous a volés, comment en aurait-il pu être autrement ? Le lobbying n’a jamais été notre fort, mais la défaite honorable oui ! On pourra peut-être nous rétorquer que l’on paye encore la main de Thierry Henry, mais je crois qu’avec notre Equipe de France de football en bois, on l’a déjà payée au centuple…

Mauvais perdant, moi ? Je ne vois pas ce qui peut vous faire dire ça !

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