
Bruce Wayne croupit au fond d’une geôle asiatique, après avoir fui un Gotham City rongé par la corruption, qui a vu le meurtrier de ses parents sortir prématurément de prison. Il est libéré par l’intermédiaire d’un mystérieux personnage qui lui propose de le mettre à l’épreuve pour voir s’il est digne de poursuivre un entraînement lui procurant la force de combattre le mal. Mais les intentions de son maître d’arme apparaissent vite beaucoup plus ambiguës qu’il n’y paraît.
Batman Begins est divisé en deux aspects bien distincts. Le premier est la manière donc le jeune Bruce Wayne est devenu Batman, comment il a crée son propre personnage et pourquoi il s’est placé sous le signe de la chauve-souris, animal qui ne fait pas vraiment rêver à la base. Tous les fans plus ou moins absolus de ce super-héros seront heureux de voir comment tout cela a commencé, car il est vrai que ses origines sont moins célèbres que celles d’un Superman ou d’un Spiderman.
Mais à côté de ça, il faut bien que ce héros débutant soit confronté à des premiers ennemis et une première menace planant sur Gotham. Et c’est là que les choses se gâtent ! Cet aspect de Batman Begins n’a pas le temps d’être assez développé pour être vraiment intéressant. Du coup, cela donne l’impression d’être là juste pour que le film soit assez long. Les méchants n’ont pas de profondeur et laissent passablement indifférents. Il est vrai que rien ne peut rivaliser avec le Joker de The Dark Knight, mais le mal est plus profond. Le récit, au moins dans cette partie, est tout simplement médiocre.
Je mentirai si je disais que je me suis ennuyé devant Batman Begins. Il se passe toujours quelque chose, les scènes d’actions sont nombreuses et souvent spectaculaires. Mais il manque vraiment uns souffle épique pour que tout cela prenne véritablement une autre dimension. Même notre héros avec des allures de jeune premier hésitant ne nous séduit pas, car on l’aime généralement pour sa noirceur et son ambiguïté qui ne sont qu’esquisser.
Il faut cependant regarder Batman Begins pour ce qu’il est désormais, c’est à dire la première partie d’une trilogie tout de même magnifique dans son ensemble. Ces débuts sont moyens mais posent bien les fondations qui permettront à The Dark Knight et The Dark Knigth Rises de voir le jour et de donner à la vision de Christopher Nolan toute sa profondeur et tout son impact. J’aurais sûrement encore moins aimé ce film si je l’avais vu avant les autres et non après. Mais tout de même, il reste trop de faiblesses et d’insuffisances pour être totalement magnanime.

Batman Begins ne laissait donc pas présager l’immense réussie qu’allait représenter la trilogie de Christopher Nolan. Avec un peu de recul, les prémisses étaient bien là… Mais trop isolés dans des éléments bien trop médiocres…
Fiche technique :
Production : Syncopy
Distribution : Warner Bros.Pictures
Réalisation : Christopher Nolan
Scénario : Christopher Nolan et David S. Goyer
Montage : Lee Smith, A.C.E
Photo : Wally Pfister, A.S.C
Décors : Nathan Crowley
Son : David G. Evans, Stephan Henrix
Musique : Hans Zimmer, James Newton Howard
Effets spéciaux : Janek Sirrs, Dan Glass
Costumes : Lindy Hemming
Maquillage : Peter Robb-King
Directeur artistique : Simon Lamont
Durée : 139 mn
Casting :
Christian Bale : Bruce Wayne / Batman
Michael Caine : Alfred
Liam Neeson : Ducard
Katie Holmes : Rachel Dawes
Gary Oldman : Jim Gordon
Cillian Murphy : Dr. Jonathan Crane
Tom Wilkinson : Carmine Falcone
Rutger Hauer : Earle
Ken Watanabe : Ra’s Al Ghul
Morgan Freeman : Lucius Fox