
Ah ce qu’on aimerait revoir Robert Zemeckis nous livrer un grand et beau film, comme il savait le faire dans les années 80, avec notamment la trilogie Retour Vers le Futur ou Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ?. Ce ne sera pas pour cette fois, tant il s’efforce de crasher son film à l’inverse de son personnage. En effet, le Flight débute par 30 superbes premières minutes, celles qui se passent dans l’avion. Ensuite, nous avons le droit à un propos sur l’alcoolisme qui arriverait presque à être un minimum subtil, avec certaines ambiguïtés, même si tout cela reste quelque peu attendu.
Puis vient tout d’abord l’avant-dernière scène, celle qui constitue le dénouement de l’intrigue. Elle est marquée par une forte tension narrative, qui aurait pu la rendre acceptable, même si forcément elle nous conduit à la conclusion que l’alcool et le mensonge, c’est mal ! A la fois, on peut difficilement attendre autre chose d’un film hollywoodien. Mais le pire est à venir avec une ultime scène d’une lourdeur apocalyptique, un long discours moralisateur à l’excès, qui donne avant tout envie de se coller deux doigts au fond de la gorge pour vomir. Elle prend surtout le spectateur pour un débile profond, lui expliquant comme à un enfant de quatre ans ce qu’il est censé conclure de tout cela, alors que le propos était déjà au final assez limpide et direct. Cela vient balayer tout ce qu’on avait pu aimer dans cette histoire pour ranger Flight dans la catégorie des films ratés, malgré une réalisation (Robert Zemeckis reste Robert Zemeckis) et une interprétation (Denzel Washington, toujours aussi impeccable et Kelly – L’Auberge Espagnole – Reilly, toujours aussi charmante) au top.
Die Hard 5 – Belle Journée pour Mourir nous amène en Russie, patrie de la vodka. Malheureusement, on sent dès les cinq premières minutes que le scénario sera catastrophique et qu’il y a de fortes chances que tout le reste suive. C’est effectivement bien le cas, tant la pauvreté de l’intrigue est désespérante malgré deux rebondissements obligatoires. Les scènes d’action sont sans aucune imagination et Bruce Willis erre au milieu de tout ça, en essayant de rappeler au spectateur qu’il est bien John McLane, le même personnage que dans l’inoubliable Piège de Cristal. Mais cela ne prend pas, ce vieux sur le retour n’a rien à voir avec le héros du génial Une Journée en Enfer ! Bref, un cinquième épisode sans aucun intérêt et qui maintient artificiellement en vie une franchise sous perfusion.