Il y a des acteurs qu’on a toujours plaisir à retrouver. D’autant plus quand leurs apparitions sont rares. On sait que les voir à l’écran constituera un moment privilégié qu’il faudra savourer à sa juste valeur. Bill Murray fait partie de ceux-là. Du coup, je n’ai pas voulu rater Week-end Royal, même si j’ai du pour cela me rendre à l’UGC Orient-Express, épreuve toujours pénible pour un cinéphile. J’y ai vu un film plaisant, qui réserve de belles surprises, même si le tout est au final quelque peu inégal.
Mon envie était d’autant plus forte que dans Week-end Royal, Bill Murray incarne un personnage historique que je ne peux évidemment qu’admirer : Franklin Delano Roosevelt. On y découvre la vie privée de ce grand Président. On doit d’ailleurs saluer les auteurs de la bande-annonce de ce film qui n’ont dévoilé qu’une partie du sujet, la rencontre entre le Roi d’Angleterre et le Président des Etats-Unis, et nous laisse découvrir avec surprise ce qui constitue en fait le cœur du film : la relation entre le Président et les femmes. Des relations ni simples, ni monogamiques, vous vous en doutez bien.
Week-end Royal est donc un film riche, mais tout n’est pas traité avec la même réussite. Les meilleures scènes sont les têtes-à-têtes entre Roosevelt et George VI. Entre un Président infirme et un Roi bègue, cela donne quelques échanges savoureux et très intelligents, sur la manière dont le pouvoir déforme l’image que l’on a de ceux qui exercent, qui restent, quoi qu’on le veuille, de simples êtres humains. L’histoire d’amour entre Daisy et le Président, qui constitue vraiment le fil rouge du film, est aussi très agréable à suivre, car jamais cousue de fil blanc du fait de son caractère quelque peu inhabituel. Par contre, beaucoup de personnages secondaires, notamment celui de la Reine Elisabeth, sont moins réussis et les nombreuses scènes qui les mettent en avant sont parfois un peu longuettes.
Week-end Royal n’est donc pas un film politique, mais un film sur ceux à qui sont confiés le pouvoir et le destin des peuples. On a déjà fait mieux sur le sujet, mais le résultat reste quand même très agréable. Et puis, il y a Bill Murray…
Fiche technique :