A Noël, il y a les Disney. Mais il y a aussi souvent les films de Martin Scorsese. Après nous avoir ravi il y a deux ans avec Hugo Cabret, le revoici avec le Loup de Wall Street. Il s’agit d’un beau cadeau à mettre au pied du sapin, même si je lui ai trouvé quelques faiblesses. Cependant, quand un très réalisateur dirige un très acteur, il ne peut quand même rien sortir de vraiment mauvais.
Avec Le Loup de Wall Street, Martin Scorsese revient à ce qu’il sait faire de mieux : le récit de la vie de quelqu’un pas très honnête de l’ascension à la chute. Pas de mafia ici, mais le milieu de la finance et ses excès. Le déroulé du film est donc sans surprise, l’intérêt reposant beaucoup plus sur le chemin qui sera parcouru plutôt que sur le point d’arrivée. Le réalisateur maîtrise le sujet à merveille, mais ça sent quand même un tout petit peu le réchauffé. Surtout que la forme aussi est typique de son œuvre, avec différents personnages parlant en voix-off comme un narrateur
Ensuite, Le Loup de Wall Street est un peu long, près de trois heures, et quelques peu inégal. J’ai trouvé certaines scènes un peu ratées, allant un peu trop dans l’excès et perdant du coup en crédibilité. Les personnages sont à la fois détestables et attachants, mais parfois surtout détestables. Bref, personnellement, j’en suis resté au stade de l’intérêt, sans aller jusqu’à celui de l’enthousiasme.
A côté de cela, Le Loup de Wall Street reste un film dirigé par Martin Scorsese avec Leonardo Di Caprio. C’est à dire que la classe à l’état pur transparaît dans chaque image. C’est merveilleusement filmé et merveilleusement interprété. Mais un peu comme pour le duo James Gray – Joaquim Phenix, on peut se demander si un tel duo à force d’être reconduit ne finit pas par tomber dans une certaine routine qui ne cherche plus à nous proposer quelque chose d’inattendu.
LA NOTE : 12,5/20
Production : Red Grabite Pictures, Sikelia Productions, Appian Way, Emjag Productions