Le Japon est certainement un des endroits les plus fascinants au monde. Surtout du point de vue d’un Occidental comme moi, qui ai baigné dans les dessins-animés venus de ce pays étant petit. Chez Amélie Nothomb, le sentiment a été au-delà de la fascination, puisque née au pays du soleil levant, elle s’est longtemps considérée comme Japonaise, quand son état civil indiquait désespérément Belge (non, je n’insinue pas qu’être belge est désespérant). Du coup, à 20 ans, elle est retournée y vivre. De cette période, sont nés deux livres. Stupeur et Tremblements, déjà adapté au cinéma sous ce titre et Ni d’Eve, ni d’Adam adapté lui sous le titre Tokyo Fiancée.
Tokyo Fiancée est donc un peu la fusion entre Amélie Poulain et Lost in Translation. Sauf que le film ne mélange pas le meilleur des deux. L’histoire qui sert de fil rouge est au fond une simple histoire d’amour malgré des différences culturelles assez banale et du coup, passablement dénuée d’un intérêt profond. Ensuite, la confrontation entre la culture occidentale et japonaise est toujours intéressante, mais de manière trop insuffisante ici pour vraiment offrir au film une raison de s’enthousiasmer.
Reste heureusement le très beau couple formé par Pauline Etienne et Taichi Inoue. Ils dégagent tous deux un charme troublant et immédiat qui fait que l’on croit aisément à cette histoire, malgré l’abîme culturelle qui les sépare parfois. Il s’agit là d’une vraie confirmation pour cette jeune actrice que l’on avait pu découvrir dans la Religieuse il y a un peu moins de deux ans. Malheureusement tout cette débauche de charme ne suffit pas à en donner à Tokyo Fiancée pour lui donner une réelle épaisseur.
LA NOTE : 9,5/20