Rarement une bande-annonce n’aura fait autant envie que celle de Mad Max : Fury Road. Envie décuplée par les critiques éminemment positives que ce film a reçu, y compris par ceux qui ne sont pas forcément tendres avec les films de genre. Alors quand on est quand même moi un vrai amateur de ces derniers, l’envie atteignait des sommets. Fallait-il encore que le résultat soit à la hauteur des attentes ainsi crées. Pour mon plus grand bonheur, il l’est… ou presque.
Mad Max : Fury Road est un film qui allie de manière rare maîtrise et démesure. Démesure dans le bruit, la fureur et l’action. Démesure dans la description d’un monde décadent où la folie et la violence règnent en maître. Démesure dans l’imagination visuelle, où des détails totalement gratuits mais hautement spectaculaires viennent nous surprendre à chaque plan. Maîtrise dans la réalisation qui ne transforme jamais ce film en clip vidéo. Maîtrise dans une narration qui va droit au but, livre au spectateur ce qu’il est venu chercher. Maîtrise dans une esthétique qui allie futurisme et vintage, rendant un hommage appuyé à la trilogie initiale, tout en la réinventant de manière profonde.
Mais… parce qu’il y a pour moi deux « mais » qui, sans gâcher mon plaisir, m’ont empêché de tomber dans l’enthousiasme complet qui aurait pu faire de Mad Max : Fury Road un vrai film culte. Déjà, si j’ai souligné que la narration allait droit au but, ce qui est plutôt une qualité en soi, il n’empêche qu’elle ne prend pas le temps du coup de donner la moindre épaisseur aux personnages. Du coup, notre attachement est extrêmement limité et c’est avant tout le spectacle pyrotechnique qui nous fait vibrer, bien sûr que la mise en danger des protagonistes. Ensuite, si le spectacle est assez incroyable pendant deux heures… il est relativement répétitif… Ce n’est pas vraiment qu’on se lasse, mais on finit par sombrer dans une sorte de routine, certes terriblement excitante, mais une routine quand même.
LA NOTE : 14,5/20
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