Il nous avait manqués, les revoilà. Qui ?, me demandez-vous. Les dinosaures du Trias qui peuplent Jurassic Park (mais on n’en est plus à une approximation près) ! Cette fois, on change même de dimension, puisque le film nous emmène même carrément à Jurassic World. Tout un programme qui pouvait mettre l’eau à la bouche et ravir petits et grands. Plus de dix ans nous sépare de l’épisode précédent, on pouvait donc légitimement imaginer que les idées nouvelles seraient nombreuses et les progrès techniques nous offriraient des images spectaculaires comme jamais. De grands espoirs donc… De grands espoirs largement déçus.
Jurassic World nous offre un monde de médiocrité. Le film débute déjà très mal, avec une mise en route laborieuse et déjà bien lourdingue. En gros, le scénario introduit un à un, longuement et en détail, tous les clichés qui peupleront le film. Certes, ils étaient relativement inévitables et pas forcément hyper gênants dans un pur divertissement comme celui-là. Mais les envoyer comme ça à la figure du spectateur ne l’incite pas à le mettre en confiance. Mention spéciale pour les habituelles valeurs familiales, si habituelles à Hollywood, mais qui nous agressent ici de manière assez spectaculaire et immédiate.
Pour les nouvelles idées, on repassera. Allez, je suis sévère, il y en a quelques unes et même des bonnes. Mais tout de même, le fil rouge principal, la création d’un super tyrannosaure, ne permet pas vraiment de renouveler le concept. Et à côté de ça, on a trop souvent l’impression de vivre un recyclage en règle de tout ce que nous avait offert les trois premiers épisodes. En gros, on fait pareil, mais avec plus de tout, et notamment plus de dents… Franchement, ce n’était pas la peine de remettre le couvert après tant d’années pour nous resservir autant d’éléments qui sentent le réchauffé.
La réalisation est au diapason du reste. Quelques jolis plans, quelques moments d’imagination, d’élégance, bref un peu de talent chez Colin Trevorrow. Mais ces bons moments mettent généralement en lumière les éléments les plus anodins. Au contraire, quand il s’agit de donner vie aux rares bonnes idées, il fait preuve d’une médiocrité confondante. L’usage du ralenti à un moment des plus cruciaux et les plus intenses par exemple montre juste un réalisateur en manque flagrant de génie et personnalité. Clichés sur le fond, clichés sur la forme donc !
LA NOTE : 9/20