Comme je disais l’autre jour, il y a des films dont on attend beaucoup et qui sont juste géniaux, à l’image de Vice-Versa. Malheureusement, il existe l’exact symétrique, c’est à dire les films dont on n’attend rien et qui sont juste terriblement médiocres. C’est le cas de Terminator Genisys qui occupera une place de choix dans le panthéon des suites en mal d’inspiration. Un film qui arrive à être à la fois un reboot, un remake et une suite. Bref un grand recyclage à l’intérêt écologique limité néanmoins.
Terminator Genisys, par un tour de passe-passe scénaristique à base de lignes temporelles alternatives, arrive à justifier le fait de réexploiter à peu près toutes les idées des trois premiers épisodes, à nous faire revivre des événements largement similaires et à nous livrer un plat qui sent passablement le réchauffé. A côté de ça, le film nous propose bien quelques idées nouvelles, quelques nouveaux concepts. Mais leur exploitation est souvent maladroite, même si certains sont assez sympathiques. Bref, l’impression d’assister à une vaste escroquerie cinématographique n’est absolument pas compensée par ces quelques nouveautés.
Dans les rares raisons de se réjouir, figure, malgré ce qu’on pouvait craindre, l’éternel Arnold Schwarzenegger. Trop vieux pour le rôle ? Le scénario arrive justement à utiliser les années qui ont passé de manière assez intelligente et nous offre sûrement l’aspect le mieux réussi de Terminator Genisys. On pourra aussi saluer la prestation convaincante de Emilia Clarke, que les fans de Game of Thrones connaissent bien. Par contre, celle de Jai Courtney est bien fade. Comme l’est ce film, parmi les plus inutile jamais tourné.
LA NOTE : 09/20