ADOPTE UN VEUF : Essayé et adopté !

adopteunveufafficheBon désolé, je vais encore axer mon introduction sur une comparaison, mais ce n’est pas faute si le cinéma a tendance à bégayer quelque peu parfois. Ainsi, après l’Etudiante et Monsieur Henri, voici Adopte un Veuf, une nouvelle production hexagonale avec comme point de départ la cohabitation forcée d’une personne relativement âgée et un rien misanthrope et une (voir même des dans le cas présent) personne beaucoup plus jeune. Si le ton des deux films est assez différent, on peut quand même se demander si les scénaristes ne maquent pas parfois d’imagination. Ou bien peut-être simplement qu’ils hument le même air du même temps et qu’ils sont donc amenés à avoir des idées semblables de manière assez synchrone. En tout cas, les deux films peuvent se classer dans la même catégorie : les films sympathiques et gentillets qui se laissent regarder.

Adopte un Veuf est donc avant tout une comédie. Il est parcouru d’autres émotions, peut tirer une larme ou deux à un moment donné, mais globalement l’histoire est au service de l’humour. Et au final, c’est ce qui rend le film très agréable. Il ne cherche pas à être autre chose que ce qu’il est et échappe ainsi à une lourdeur qui aurait pu le guetter. Il s’agit donc d’un divertissement léger misant sur le comique de situation et des personnages attachants. C’est plutôt bien écrit, sans vraies longueurs, ponctué de francs éclats de rire et assez touchant parfois. Certes, tout cela n’est jamais d’une intensité folle et manque peut-être d’un vrai morceau de bravoure qui aurait vraiment marqué les esprits. Mais le tout fonctionne bien et il est toujours injuste de reprocher à un bon film de ne pas être un chef d’oeuvre.

adopteunveufAdopte un Veuf repose sur un casting plutôt malin. André Dussolier constitue le pilier central de la distribution. Un pilier évidemment solide, vu le talent et la polyvalence de cet immense acteur. Le choix de Bérangère Krief était plus risqué. Elle est égale à elle-même. Son ton n’est peut-être pas d’une justesse à toute épreuve, mais elle compense mille fois ces légers flottements par une énergie folle et particulièrement communicative. Elle rend terriblement adorable et attachant un personnage qui aurait pu ressembler facilement à une abominable hystérique. Les seconds rôles qui les entourent sont eux aussi d’un très bon niveau, ce qui permet de saluer la direction d’acteurs de François Desagnat qu’on avait pourtant déjà connu beaucoup moins inspiré en la matière. Il signe là de loin son meilleur film, ce qui n’était pas difficile néanmoins.

LA NOTE : 12,5/20

Fiche technique :
Réalisation : François Desagnat
Scénario : Jérôme Corcos et Catherine Diament
Musique : Fabien Cahen
Montage : Béatrice Herminie
Photographie : Vincent Gallot
Costumes : Khadija Zeggaï
Décors : Samantha Gordowski
Producteur : Antoine Pezet et Jérôme Corcos
Production : Nac Films et Someci
Durée : 97 minutes

Casting :
André Dussollier : Hubert Jacquin
Bérengère Krief : Manuela Baudry
Julia Piaton : Marion Legloux
Arnaud Ducret : Paul-Gérard Langlois
Nicolas Marié : Samuel Edlemann
Panayotis Pascot : Julien
Vincent Desagnat : Roméro
Blanche Gardin : Rose
Guillaume Delorme : Seb
Mathieu Madénian : Arnaud
Nathalie Roussel : la voisine d’Hubert
Juliette Tresanini : Juliette

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