DEEPWATER, CAPTAIN FANTASTIC : Ecologie, utopie et catastrophe

deepwaterafficheAprès nous avoir offert un été décevant et avant de nous offrir un Président effroyable, les Etats-Unis nous auront offert un automne cinématographique plutôt réussi. Une nouvelle preuve avec deux films pour autant de moments forts de cette fin d’année sur grand écran. Le premier renoue avec un genre un peu oublié du 7ème art, le film catastrophe. Depuis Titanic, il est vrai que c’est calme plat à ce niveau-là. Deepwater fera donc le bonheur de ceux qui ont grandi, comme moi, en regardant régulièrement la Tour Infernale. Il réjouira aussi les écologistes qui y verront une dénonciation forte des pratiques des grandes compagnies pétrolières.

Deepwater allie donc un peu de fond avec des aspects avant tout spectaculaires. On ne sait pas bien à quel point les événements sont récréés de manière fidèle à la réalité, mais le spectateur en pour son argent. Le film renoue vraiment avec tous les codes du genre, aussi bien niveau personnages que dans la construction du récit. Mais il le fait avec beaucoup de talent et des moyens suffisants pour que l’on y croit, même dans les moments les plus dantesques. Le genre a été assez longtemps délaissés pour que l’on pardonne aisément ce manque d’innovation. Au contraire, on prend un vrai plaisir à revoir ce genre de film avec les moyens techniques et visuels actuels.

captainfantasticafficheLes écologistes pourront également apprécier Captain Fantastic… même si le film est beaucoup moins manichéen que pouvait le laisser penser la bande-annonce. J’avoue avoir été voir ce film à reculons, avant de me laisser convaincre par les critiques élogieuses. Et je ne le regrette pas ! Il est particulièrement équilibré, intelligent et pertinent dans son propos et pousse à une vraie réflexion. Tout cela en déroulant une histoire assez prenante pour ne jamais ennuyer le spectateur.

Captain Fantastic doit beaucoup à sa galerie de personnages. Et évidemment beaucoup aux comédiens qui les interprètent, au premier rang duquel le toujours formidable Viggo Mortensen. Son charisme fait beaucoup pour la crédibilité du film. Mais c’est tout le casting qui donne vie aux enfants de son personnage qui est à saluer. L’attachement est immédiat et permet à l’émotion de se transmettre. Le tout donne vie à une histoire assez bien construite pour ne jamais suivre exactement le chemin où on pensait qu’elle allait nous mener. Une histoire belle et profonde à côté de laquelle il serait dommage de passer.

LES NOTES :
DEEPWATER : 14/20
CAPTAIN FANTASTIC : 14/20

DEEPWATER :
Fiche technique :
Réalisation : Peter Berg
Scénario : Matthew Michael Carnahan et Matthew Sand, d’après une histoire de Matthew Sand et un article de David Rohde et Stephanie Saul paru dans The New York Times
Direction artistique : Chris Seagers
Décors : Victor J. Zolfo
Costumes : Kasia Walicka-Maimone
Photographie : Enrique Chediak
Montage : Colby Parker Jr.
Musique : Steve Jablonsky
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Production : Lorenzo di Bonaventura, Mark Vahradian, et David Womark
Producteurs délégués : Jonathan King, Jeff Skoll et Mark Wahlberg
Durée : 107 minutes

Casting :

Mark Wahlberg : Mike Williams
Kurt Russell : Jimmy « Monsieur Jimmy » Harrell
Dylan O’Brien : Caleb Holloway
Gina Rodriguez : Andrea Fleytas
Kate Hudson : Felicia Williams, la femme de Mike
John Malkovich : Donald Vidrine
Ethan Suplee : Jason Anderson
J. D. Evermore : Dewey Revette
Peter Berg : M. Skip

CAPTAIN FANTASTIC :
Fiche technique :
Production : Electric City, ShivHans Pictures
Réalisation : Matt Ross
Scénario : Matt Ross
Montage : Joseph Krings
Photo : Stéphane Fontaine
Décors : Russell Barnes
Distribution : Mars distribution
Musique : Alex Sommers
Durée : 118 min

Casting :
Viggo Mortensen : Ben
George MacKay : Bodevan
Samantha Isler : Kielyr
Annalise Basso : Vespyr
Nicholas Hamilton : Rellian
Steve Zahn : Dave
Frank Langela : Jack
Kathryn Hahn : Harper

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