Les adolescentes ont d’abord envahi les rayons de nos librairies. Les voilà qui peu à peu s’installent sur les écrans de nos salles obscures. On a vu ainsi Tamara passer de la bande-dessinée au cinéma. Voici, Jamais Contente, adaptation d’une série de roman de Marie Depleschin (intitulée le Journal d’Aurore). Et force est de constater que tout cela donne plutôt de bons films, bien écrits, aux personnages attachants et à l’humour bien sympathique.
Enfin attachant, c’est vite dit. Car le personnage de Jamais Contente est parfois réellement insupportable. On compatit allégrement avec ses parents qui doivent gérer cette adolescente particulièrement contrariante. Rassurez-vous, on perçoit tout de suite le potentiel de cette jeune fille pas tout à fait comme les autres. Le côté quelque peu schizophrénique du personnage force un peu le trait par rapport à l’adolescence, mais au moins il permet au film de ne jamais devenir gnangnan.
De plus, ce schéma se retrouve chez les tous les protagonistes. Chacun joue son rôle, mais aucun n’est tout blanc ou tout noir. A part peut-être le professeur interprété par Alex Lutz mais qui est assez brillant pour apporter un vrai plus au film. On retiendra cependant avant tout la performance de Léna Magnien qui fait preuve d’une assurance dans son jeu qui n’attend pas le nombre de ses années. Elle porte vraiment le film sur ses épaules et ne semble jamais déstabilisé par ce poids. Si son personnage mérite parfois quelques paires de claques, l’actrice ne récolte elle que notre admiration.
LA NOTE : 13/20
Fiche technique : Production : Agat Films & Cie, Ad Vitam Distribution : Ad Vitam Réalisation : Emilie Deleuze Scénario : Emilie Deleuze, Marie Desplechin, Laurent Guyot d’après l’œuvre de Marie Desplechin Montage : Frédéric Baillehaiche Photo : Jeanne Lapoirie Décors : Pascal Le Guellec Musique : Olivier Mellano Durée : 89 min