Depuis la série Alias, tout le monde sait qu’une femme est tout à fait capable de remporter un combat à mains nues contre n’importe quelle armoire à glace de sexe masculin. Il ne faut donc pas s’étonner de voir ce constat repris également au cinéma. Cependant, c’est tout de même un peu léger pour en faire un scénario à part entière. Cela ne semble cependant pas avoir arrêté les auteurs de Atomic Blonde. Un film qui tourne souvent au grand n’importe quoi.
Atomic Blonde nous plonge dans les dernières heures de l’espionnage tous azimuts à Berlin, alors que le Mur est sur le point de s’effondrer. Un scénario faussement complexe, plein de rebondissements particulièrement prévisibles. Tout cela ne constitue qu’un prétexte à une litanie de scènes de baston qui se veulent hyper intenses et violentes. Malheureusement The Raid est passé par là avec infiniment plus de talent et il en faut plus pour émouvoir le spectateur averti.
Les combats d’Atomic Blonde se caractérisent par des combattants qui refusent désespérément d’être KO, voire de mourir quand les armes à feu s’en mêlent. Ceci prête à sourire d’abord, puis quand on comprend que cela sera systématique, on se dit que cela tourne sérieusement au grand n’importe quoi. Mais au final, ce tic qui s’apparente à un running gag constitue le seul éclair d’intérêt dans ce grand néant. Un éclair ténu, mais on se raccroche à ce que l’on peut parfois.
LA NOTE : 09/20
Fiche technique :
Production : 87Eleven, Closed on Mondays Entertainment, Denver and Delilah Productions, Film i Väst, T.G.I.M Films
Distribution : Universal Pictures International France
Réalisation : David Leitch
Scénario : Kurt Johnstad, d’après le roman graphique de Sam Hart et Antony Johnston
Montage : Elisabet Ronaldsdottir
Photo : Jonathan Sela
Décors : David Scheunemann
Musique : Tyler Bates
Durée : 115 min
Casting :
Charlize Theron : Lorraine Broughton
James McAvoy : David Percival
Eddie Marsan : Spyglass
John Goodman : Emmett Kurzfeld
Toby Jones : Eric Gray
James Faulkner : C
Sofia Boutella : Delphine Lasalle
Roland Moller : Aleksander Bremovych
Bill Skarsgard : Merkel
Til Schweiger : L’horloger