Au-delà des polémiques concernant Woody Allen, son nouveau film constitue un rendez-vous annuel incontournable pour tous les cinéphiles éclairés. Avec un film par an, le réalisateur new-yorkais ne peut évidemment pas nous proposer à chaque fois un chef d’œuvre. Wonder Wheel restera comme une oeuvre mineure de sa filmographie. Seul l’avenir nous dira s’il s’agit de son dernier film ou non. Si c’était le cas, il aurait alors quelque peu raté sa sortie.
Sur la forme, Wonder Wheel est un Woody Allen tout ce qu’il y a de plus classique. Les dialogues occupent une place extrêmement importante. Mais ce qui fait le charme de son oeuvre alourdit ici terriblement le film. Le scénario aurait gagné à être traité de manière moins bavarde. L’histoire avance du coup au ralenti et on décroche parfois un peu. Mais quand on se concentre à nouveau sur l’intrigue, on reprend le fil sans aucune difficulté. Bref on flirte souvent avec l’ennui, un peu trop en tout cas pour s’enthousiasmer pour ce film.
Du coup, les comédiens, aussi brillamment dirigés soient-ils, ont bien du mal à faire vivre leurs personnages respectifs et à leur donner une réelle crédibilité. La dhiarrée verbale permanente n’a rien de naturel. Dommage car, comme pour chaque Woody Allen, le casting vaut le détour. Au final, on retiendra avant tout de Wonder Wheel une délicieuse bande-originale qui, comme d’habitude, est composée de jazz essentiellement. Ce n’est pas rien, mais certainement pas assez pour un réalisateur qui nous a habitué à tellement mieux.
LA NOTE : 11/20
Fiche technique :
Production : Amazon Studios, Gravier Productions
Distribution : Mars Films
Réalisation : Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Montage : Alisa Lepselter
Photo : Vittorio Storaro
Décors : Santo Loquasto
Durée : 101 min
Casting :
Kate Winslet : Ginny
James Belushi : Humpty
Juno Temple : Carolina
Justin Timberlake : Mickey
Max Casella : Ryan
Jack Gore : Richie