L’APPARITION : Quêtes intérieures

lapparitionafficheLe religieux et le mystique constituent deux bonnes sources d’inspiration pour les scénaristes. En effet, ils permettent facilement de placer facilement des personnages dans une position où il vont douter, ne sachant pas ce qui relève du miraculeux surnaturel et ce qui relève de la supercherie cherchant à abuser de la naïveté du croyant. L’Apparition exploite pleinement ce filon, qui constitue réellement le cœur de l’intrigue. Mais au final, le film dresse avant tout le portrait de ses protagonistes, avant de nous raconter une quête pour la vérité.

Le fil rouge narratif de l’Apparition reste bien pourtant la question du mensonge ou de la vérité. Mais il nous conduira à une explication finale assez décevante, qui nous fait dire « tout ça, pour ça ! ». Si cet aspect du scénario peut fasciner au début et nous permettre de rentrer dans l’histoire, on va vite décrocher pour mettre ça en second plan dans notre esprit. Le film aurait été d’une autre envergure avec un peu plus de consistance à ce niveau. On peut cependant respecter pleinement le choix de Xavier Giannoli de faire de son film, plutôt qu’un pseudo-polar, un film humaniste.

lapparitionEn effet, ce qui fait le réel intérêt de l’Apparition, c’est le portrait croisé du journaliste incrédule et traînant quelques lourds traumatismes et la jeune fille qui porte un poids chaque jour un peu plus démesuré sur les épaules. Deux personnages profondément dissemblables mais qui vont finir par tisser une relation singulière. C’est au final pour ça que l’on trouve ce film plutôt réussi et qu’il parvient à nous captiver jusqu’au bout. Plutôt que la recherche de la vérité factuelle, c’est bien chacune de leur quête intérieure dont on souhaite réellement connaître le dénouement. Le film n’a donc rien d’un nouveau Da Vinci Code, mais mérite en tout cas d’être vu.

LA NOTE : 13,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Xavier Giannoli
Scénario : Jacques Fieschi, Xavier Giannoli et Marcia Romano
Décors : Riton Dupire-Clément
Costumes : Isabelle Pannetier
Photographie : Éric Gautier
Musique : Arvo Pärt et Georges Delerue
Son : François et Renaud Musy
Montage : Cyril Nakache
Production : Olivier Delbosc ; Émilien Bignon (associé)
Durée : 127 minutes

Casting :
Vincent Lindon : Jacques
Galatéa Bellugi : Anna
Patrick d’Assumçao : Père Borrodine
Anatole Taubman : Anton
Elina Löwensohn : Dr de Villeneuve
Claude Lévèque : Père Gallois
Gérard Dessalles : Stéphane Mornay
Bruno Georis : Père Ezéradot
Alicia Hava : Mériem
Candice Bouchet : Valérie

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