Si j’aime aussi passionnément le cinéma, c’est que je suis capable de vivre les histoires qu’il raconte comme si je les vivais moi-même. Donc vous imaginez dans quel état peuvent me mettre les films qui font peur. Surtout ceux qui font vraiment peur comme Ghostland. J’ai vécu grâce à ce dernier un vrai moment de plaisir masochiste. Mais moins que ma voisine de fauteuil qui a failli faire un malaise ! Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’en menais pas large non plus.
Ce qu’il y de très énervant avec Ghostland, c’est qu’à peu près tout ce qui arrive est largement prévisible. Malgré cela, le film reste terriblement efficace. Peut-être justement parce qu’on reste tendu constamment dans l’attente de quelque chose d’inexorable, mais que l’on aurait tellement envie d’éviter. La tension reste l’élément le plus marquant de ce film qui nous oppresse dès les premières minutes. Et pas du tout parce qu’on a forcément un peu peur que Mylène Farmer se mette à chanter.
Ghostland doit beaucoup à la jolie performance de Crystal Reed. Car si on doit trembler pour un personnage, on tremblera d’autant plus fort que l’on s’est attaché à ce dernier. Et ici, on tremble plus que jamais ! Le reste est sans grande originalité, mais d’une efficacité clinique. On est terriblement partagé entre une envie que cela s’arrête, tant on vit le même cauchemar que les personnages et l’envie de prolonger cette divine torture. On ressort donc de ce film avec un réel soulagement… et comme une envie de recommencer.
LA NOTE : 13,5/20
Fiche technique :
Production : 5656 films, Mars films, Logical Pictures, Inferno Pictures, Highwire pictures
Distribution : Mars films
Réalisation : Pascal Laugier
Scénario : Psacal Laugier
Montage : Dev Singh
Photo : Danny Nowak
Décors : Gordon Wilding
Musique : Georges Boukoff
Durée : 91 mn
Casting :
Crystal Reed : Beth
Anastasia Phillips : Vera
Emilia Jones : Beth adolescente
Taylor Hickson : Vera adolescente
Mylène Farmer : Pauline
Rob Archer : L’homme du camion de glave
Adam Hurtig : Le mari de Beth