MES PROVINCIALES : Apprentissage moderne

mesprovincialesafficheSi on pense à un jeune provincial qui monte à Paris, plein de rêves et d’ambitions, prêt à conquérir la capitale, on pense plutôt à un roman d’apprentissage du 19ème siècle. Cependant, il reste encore des histoires de ce type à raconter. Jean-Paul Cyverac s’est attaqué à l’exercice avec Mes Provinciales. Le titre à l’international, A Paris Education, en dit long sur la parenté avec des œuvres plus anciennes. Un film qui permet donc de se rendre compte que même si les époques changent, la nature humaine, elle, évolue peu.

Mes Provinciales a pour thème central, le thème le plus universel et intemporel qui soit. Je parle évidemment de l’amour. En effet, en montant à Paris, le jeune homme en question va laisser derrière lui son amour d’adolescence et être très vite soumis à de nombreuses tentations. Mais le propos du film ne se limite pas à cela. Il traite de tous les éléments qui font que l’on quitte définitivement l’enfance pour entrer dans l’age adulte, de toutes les questions existentielles auxquelles on est confronté quand il s’agit de donné une direction, à défaut d’un but clairement identifié, à sa vie.

mesprovincialesLe traitement de l’ensemble de ses sujets est réalisé avec finesse, ce qui fait de Mes Provinciales un film intéressant, qui parvient à ne pas nous ennuyer malgré ses 2h15. Clairement, le film aurait gagné en impact avec un bon quart d’heure de moins, mais sa légère et constante lenteur fait aussi partie de son charme. On reste tout de même toujours assez curieux de savoir où l’histoire va nous mener pour y rester, même si on aimerait parfois qu’elle nous y conduise un peu plus vite. Si on ajoute à cela la jolie prestation du jeune Andranic Manet et une réelle esthétique en noir et blanc, on obtient un film assez réussi. Pas aussi inoubliable que le meilleur de Balzac, mais qui comblera les amateurs du genre.

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Réalisation et scénario : Jean-Paul Civeyrac
Directeur de la photographie : Pierre-Hubert Martin
Montage : Louise Narboni
Producteur : Frederic Niedermayer
Ingénieur du son : François Méreu, Sébastien Savine, Philippe Grivel
Assistant réalisateur : Tigrane Avedikian
Chef électricien : Nicolas Rapin
Casting : Constance Demontoy
Durée : 137 minutes

Casting :
Andranic Manet : Étienne Tinan
Gonzague Van Bervesselès : Jean-Noël
Corentin Filan : Mathias Valance
Diane Rouxel : Lucie
Jenna Thiam : Valentina
Sophie Verbeeckn : Annabelle Lit
Valentine Catzéflis : Barbara
Charlotte Van Bervesselès : Héloïse, la plus douée en cinéma
Nicolas Bouchaud : Paul Rossi
Laurent Delbecque : William
Jeanne Ruff : Solange
David Abécassis : Melchior
Arash Khodaiari : le colocataire espagnol
Saurédamor Ricard : la fille du métro

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