UNE BALLE DANS L’ESTHETE (Patrick Eris) : Un Poulpe bien servi mais sans goût

uneballedanslestheteQuoi encore un Poulpe ? Et oui, j’en ai encore un certain nombre qui m’attendent dans ma bibliothèque et je compte bien y faire honneur. En effet, cette série ressemble un peu à une boîte de chocolats, comme disait la mère de Forest Gump. Puisque chaque épisode est écrit par un auteur différent, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber. Patrick Eris, qui a signé Une Balle dans l’Esthète est avant tout connu pour ses traductions. Mais il possède incontestablement une belle plume. A défaut d’avoir des idées brillantes pour animer son histoire.

Une Balle dans l’Esthète est incontestablement un Poulpe particulièrement bien écrit. On apprécie la volonté de Patrick Eris de revenir aux racines du personnage au début de Une Balle dans l’Esthète, après quelques libertés dans les derniers épisodes que j’ai lus (sachant que je les lis dans l’ordre de leur parution). Malheureusement, les pages passent les unes après les autres et le lecteur reste en attente du vrai départ du récit. Il ne viendra jamais et se termine sans que l’on ait eu la chance de vraiment rencontrer les personnages et l’univers dans lesquels ils évoluent. Plutôt frustrant donc.

Comme tous les épisodes de la série, Une Balle dans l’Esthète reste particulièrement court (128 pages avec une police très élevée et des pages blanches) et s’apparente donc à une petite friandise littéraire. Un exercice de style auquel s’attaque plein d’auteurs et qui nous permet de les comparer. Cela fait partie de l’intérêt et de l’originalité de cette série. Alors on pardonne facilement les imperfections et on a envie de crier « au suivant » pour savoir à quelle sauce le Poulpe sera servi la prochaine fois.

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