A quelques jours de Noël, j’avais une envie d’aller voir un film qui ne me fasse pas trop de nœuds au cerveau, même si je savais qu’il avait peu de chance de m’enthousiasmer. Pour cela, Mortal Engines paraissait parfait. La bande-annonce faisait un minimum envie, mais les critiques annonçaient un film plutôt médiocre. Il faut admettre que ces derniers avaient raison et on peut formuler bien des reproches à son encontre. Cependant, ça serait mentir de dire que je me suis ennuyé ne serait-ce qu’une seule seconde. Dans le but que je recherchais, ce film fut donc parfait. Dans l’absolu, il est vrai, on ne peut pas en dire autant.
Mortal Engines ne souffre pas vraiment de défaut majeur. Il souffre par contre d’une accumulation d’imperfections qui, sans gâcher totalement le plaisir, finissent tout de même par se remarquer. Au premier de celles-ci figurent à mon sens des personnages auxquels ils manquent systématiquement ce supplément d’épaisseur qui donne sous souffle aux vrais épopées. Du coup, c’est toute l’histoire qui en manque quelque peu. Elle est certes rythmée et réservent pas mal de rebondissements. Ces derniers restent cependant souvent largement prévisibles et l’enchaînement des péripéties reste trop mécanique pour créer une réelle magie. Le scénario reste bien trop superficiel pour que l’on ait l’impression de vraiment découvrir un nouveau monde.
En fait, Mortal Engines est peut-être victime de ce qui aurait du faire sa principale qualité. En effet, en ne cherchant pas à faire de ce film le début d’une franchise, ou du moins en donnant une cohérence globale à cette histoire, avec un début et une vraie fin (mais on ne jurera pas qu’il n’y aura pas de deuxième épisode), on ne prend pas le temps d’aller vraiment à la découverte des lieux, des enjeux et, comme je l’ai déjà dit, des personnages. Et on le regrette un peu car le film ne laisse pas le temps au spectateur de s’attacher à quoi que ce soit. Reste quelques scènes spectaculaires et visuellement plutôt réussies. Ce n’est pas grand chose, mais ça détend en attendant l’arrivée du Père Noël.
LA NOTE : 09/20
Fiche technique :
Production : Media Rights Capital, Universal Pictures, WingNut Films
Distribution : Universal Pictures International France
Réalisation : Christian Rivers
Scénario : Peter Jackson, Fran Walsh, Philippa Boyens, d’après le roman de Philip Reeve
Photo : Simon Raby
Décors : Matt Austin, Simon Bright, Vanessa Cole, Brendan Heffernan, Simon Lowe
Musique : Junkie XL
Effets spéciaux : Ken McGaugh
Costumes : Bob Buc, Kate Hawley
Durée : 128 min
Casting :
Robert Sheehan : Tom Natsworthy
Hera Hilmar : Hester Shaw
Hugo Weaving : Thaddeus Valentine
Leila George : Katherine Valentine
Ronan Raftery : Bevis Pod
Jihae : Anna Fang