
Dans Maigret et la Jeune Morte, Georges Simenon ne cherche pas forcément à explorer les profondeurs sombres de l’âme humaine et de la société française. Ces éléments ne sont pas totalement absents, mais moins prégnants qu’à son habitude. On se concentre ici longuement sur le fonctionnement interne de la police et les rivalités qui peuvent naître entre ses différents acteurs. Tout cela donne une intrigue articulée autour de plusieurs éléments et que l’on suit avec grand plaisir et une curiosité de tous les instants.
Inutile de préciser que Maigret et la Jeune Morte est particulièrement bien écrit. A force d’écrire des critiques de roman de Georges Simenon, je suis à cours d’idée pour décrire la qualité de la plume du romancier belge. Inutile de préciser aussi que le roman est court, comme tous ceux qu’il a signé. Bref, de ce point de vue là, le lecteur familier de son univers n’est pas trop déstabilisé. Mais à la fois, quand on aime, on n’a pas forcément envie de tout changer.