LUMIERE D’AOUT (William Faulkner) : Rencontre ratée

lumieredaoutDécouvrir pour la première fois un grand auteur s’apparente logiquement à un plaisir rare. Mais toute rencontre, aussi prometteuse soit-elle, ne se passe pas toujours aussi bien que ce qu’on imaginait. C’est qui m’est arrivé en lisant Soleil d’Août de William Faulkner. Pourtant, j’aurais dû me méfier en lisant la préface qui précisait que commencer à découvrir cet auteur par ce roman constitue une erreur. Avec le recul, je ne peux que lui donner raison, mais une fois le livre en main, je n’ai pas voulu renoncer. J’aurais peut-être du.

Je dois le confesser, au milieu du roman, j’ai parcouru sa page Wikipedia pour m’assurer d’avoir tout compris. En effet, William Faulkner ne semble guère se soucier du bien-être de son lecteur. On soulignera notamment son refus de rappeler de qui il parle, y compris au début d’un chapitre, en attaquant directement avec le pronom « il » ou « elle ». Quand vous reprenez une lecture interrompue depuis un jour ou deux, ça ne vous aide pas à reprendre le fil. Surtout dans un récit où l’on passe d’un personnage à l’autre ou même d’une époque à l’autre sans que cela soit explicité. Bref, Lumière d’Août est vraiment pénible à lire.

Du coup, difficile d’apprécier la qualité du fond. Cependant, en découvrant Faulkner, j’ai surtout eu envie de relire Steinbeck. Même époque, même fond social, mais à mon sens pas du tout le même sens du récit. Le récit est ici parfois plus philosophique que factuel. Il explore de manière plus profonde et torturée les recoins de l’âme humaine. Mais cela rend les personnages de Lumière d’Août totalement inabordable. On ne les comprend pas, on ne comprend pas ce qu’ils vivent et le sens de leurs actes. Bref, on progresse difficilement dans un récit qui ne nous apporte rien. Sans doute suis-je passé à côté de quelque chose. Et visiblement, je l’ai raté de très loin !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *