ALADDIN : Le rêve est toujours bleu

aladdinafficheDisney est sur le point de réussir son pari. Enfin un parmi les nombreux paris qui rythment la vie de cette entreprise. Après avoir tâté discrètement le terrain l’année dernière avec le Livre de la Jungle (que je n’ai pas vu et que je ne jugerai donc pas), la maison aux oreilles rondes a décidé de frapper fort cette, avec trois adaptations en prises de vue réelles de trois des plus emblématiques dessins-animés de son patrimoine. Le premier étage de la fusée, Dumbo, avait permis un décollage réussi. Mais avec un pilote aussi talentueux que Tim Burton, on pouvait s’y attendre. La suite, Aladdin, s’avérait plus risqué avec Guy Richie aux manettes. Mais il dirige finalement son vaisseau avec une maîtrise remarquable.

Guy Richie n’est pas franchement connu pour être le réalisateur le plus subtil qui soit. Certes, Snatch est pour moi un film culte et j’ai de la sympathie pour sa version de Sherlock Holmes (enfin surtout le premier épisode). Cependant, j’avoue qu’il sombre parfois dans un surenchère visuelle pouvant s’avérer fort lourdingue. Et lui confier la mise en image d’une histoire basée sur un génie, un tapis volant et beaucoup de magie ressemblait à un cadeau empoisonné, le poussant vers ses pires travers. Il fait au final preuve d’une étonnante sobriété qui fait d’Aladdin un divertissement plaisant, qui ne fait pas mal aux yeux à force de multiplier les plans de moins d’une demi-seconde. Guy Richie s’attache surtout à respecter à la lettre l’esprit du dessins-animé originel. Il n’en retire rien et ajoute quelques suppléments pour l’enrichir. Il a surtout su mettre parfaitement en valeur les chansons qui peuplaient l’original. Certains y verront peut-être un manque d’audace. Ceux qui, comme moi, ont eu les yeux énamourés en 1992 retrouveront quelques émotions d’alors.

aladdinAladdin bénéficie d’un casting quelque peu inégal. Mena Massoud est assez falot et constitue très clairement la plus grande limite de ce film. A ses côtés, Will Smith est égal à lui-même, ce qui représente tout de même un joli compliment. Lui aussi fait preuve d’une certaine retenue bienvenue, qui tire le film vers le haut. Mais de toute façon, tout cela n’a que peu d’importance car ces deux-là sont totalement éclipsés par Naomi Scott dont le charme est foudroyant. Elle illumine littéralement l’écran et rien que pour elle, on aurait envie que le film se prolonge encore un peu. Tout le monde évolue dans des décors magnifiques et revêt des costumes sublimes. On comprend mieux alors pourquoi on passe un si bon moment devant ce divertissement familial de très bonne facture. Il nous donne surtout beaucoup d’espoir pour le dernier volet du triptyque, le Roi Lion, qui arrive très bientôt sur nos écrans.

LA NOTE : 12,5/20

Fiche technique
Réalisation : Guy Ritchie
Scénario : John August et Guy Ritchie, d’après Aladin ou la Lampe merveilleuse et Les Mille et Une Nuits
Direction artistique : Steve Summersgill
Décors : Gemma Jackson
Costumes : Michael Wilkinson
Photographie : Alan Stewart
Montage : James Herbert
Musique : Alan Menken et Nas Lukas
Production : Jonathan Eirich et Dan Lin
Durée : 128 minutes

Casting :
Mena Massoud : Aladdin
Will Smith : le Génie / Le marin
Naomi Scott : Jasmine
Marwan Kenzari : Jafar
Navid Negahban : le Sultan
Nasim Pedrad : Dalia
Billy Magnussen : le Prince Anders
Jordan Nash : Omar
Taliyah Blair : Lian
Amir Boutrous : Jamal
Numan Acar : Hakim
Kevin Matadeen : le marchand de tapis
Alan Tudyk : Iago
Frank Welker : Abu / Rajah / la caverne

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