
Guy Richie n’est pas franchement connu pour être le réalisateur le plus subtil qui soit. Certes, Snatch est pour moi un film culte et j’ai de la sympathie pour sa version de Sherlock Holmes (enfin surtout le premier épisode). Cependant, j’avoue qu’il sombre parfois dans un surenchère visuelle pouvant s’avérer fort lourdingue. Et lui confier la mise en image d’une histoire basée sur un génie, un tapis volant et beaucoup de magie ressemblait à un cadeau empoisonné, le poussant vers ses pires travers. Il fait au final preuve d’une étonnante sobriété qui fait d’Aladdin un divertissement plaisant, qui ne fait pas mal aux yeux à force de multiplier les plans de moins d’une demi-seconde. Guy Richie s’attache surtout à respecter à la lettre l’esprit du dessins-animé originel. Il n’en retire rien et ajoute quelques suppléments pour l’enrichir. Il a surtout su mettre parfaitement en valeur les chansons qui peuplaient l’original. Certains y verront peut-être un manque d’audace. Ceux qui, comme moi, ont eu les yeux énamourés en 1992 retrouveront quelques émotions d’alors.

LA NOTE : 12,5/20
Fiche technique
Réalisation : Guy Ritchie
Scénario : John August et Guy Ritchie, d’après Aladin ou la Lampe merveilleuse et Les Mille et Une Nuits
Direction artistique : Steve Summersgill
Décors : Gemma Jackson
Costumes : Michael Wilkinson
Photographie : Alan Stewart
Montage : James Herbert
Musique : Alan Menken et Nas Lukas
Production : Jonathan Eirich et Dan Lin
Durée : 128 minutes
Casting :
Mena Massoud : Aladdin
Will Smith : le Génie / Le marin
Naomi Scott : Jasmine
Marwan Kenzari : Jafar
Navid Negahban : le Sultan
Nasim Pedrad : Dalia
Billy Magnussen : le Prince Anders
Jordan Nash : Omar
Taliyah Blair : Lian
Amir Boutrous : Jamal
Numan Acar : Hakim
Kevin Matadeen : le marchand de tapis
Alan Tudyk : Iago
Frank Welker : Abu / Rajah / la caverne