YESTERDAY : Un garçon seul dans le vent

yesterdayaffichePiquer les idées des autres constitue définitivement le thème central de Yesterday. Déjà en premier lieu parce qu’il est clairement inspiré de Jean-Philippe, la comédie de Laurent Tuel. En effet, le point de départ est sensiblement le même. Bon après d’un côté, on a Johnny Hallyday et de l’autre les Beatles, c’est aussi ça qui sépare la France de l’Angleterre, mais ceci est un autre débat. Ensuite, le film nous raconte l’histoire d’un chanteur sans succès qui se retrouve un jour être le seul homme sur Terre (ou presque) à se souvenir de l’existence des Beatles. Et se retrouve donc tenté de récupérer toutes leurs créations pour connaître enfin la gloire.

Un point de départ original (enfin là pas complètement), ou du moins rigolo, ne suffit pas à faire un film. Il faut ensuite parvenir à l’exploiter de manière crédible et à ne pas se contenter de ça. Il faut évidemment nourrir cette bonne idée de plein d’autres choses pour donner assez d’épaisseur à l’histoire et justifier pleinement un long métrage. Dans ce domaine, Yesterday ne s’en sort pas trop mal. Tout n’est pas parfait, mais il bénéficie au moins d’une galerie de personnages plutôt attachants qui nous donnent envie de suivre cette histoire. L’humour est évidemment centré sur l’idée centrale, mais exploite aussi quelques à côtés et ne tourne ainsi pas en boucle. Enfin, il laisse aussi une juste place à la musique. Tous ceux qui apprécient de près ou de loin la musique des Beatles apprécieront d’autant plus ce film.

yesterdayYesterday pêche néanmoins quelque peu dans sa conclusion. Elle n’est pas illogique, mais n’échappe pas à une bien-pensance quelque peu lourdingue. Le film ne bénéficie pas d’un aspect réflexif très intéressant auquel il semble pourtant prétendre au travers d’un long discours final quelque peu lénifiant. C’est là la grande limite de ce film qui ne dépasse vraiment pas le statut de divertissement sympathique. Statut fort honorable cependant, mais quand même un peu décevant pour un Dany Boyle. On trouve bien trace de son grand talent de réalisateur, mais le fond est trop anodin pour donner une dimension supplémentaire à ce film qui restera mineur dans sa riche filmographie.

LA NOTE : 12/20

Fiche technique :
Production : Working Title, Universal Pictures, Etalon films
Distribution : Universal Pictures International France
Réalisation : Danny Boyle
Scénario : Richard Curtis
Montage : Jon Harris
Photo : Christopher Ross
Décors : Patrick Rolfe
Musique : Daniel Pemberton, les Beatles
Durée : 116 min

Casting :
Himesh Patel : Jack Malik
Lily Collins : Ellie Appleton
Kate McKinnon : Debra Hammer
Ed Sheeran : Ed Sheeran
Joel Fry : Rocky
Alexander Arnold : Gavin
Meera Syal : Sheila Malik
Sanjeev Bhaskar : Jed Malik

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