GIVE ME LIBERTY : Vodka de Milwaukee

givemelibertyafficheLes récits d’une journée (ou d’une nuit) qui devraient être ordinaires et où se succèdent finalement une série d’évènements inattendus sont nombreux. After Hours de Martin Scorsese est sans doute le plus grand chef d’œuvre du genre. Mais bien d’autres valent le coup d’œil. Le dernier d’entre eux s’intitule Give Me Liberty, un film qui nous plonge (entre autres) au cœur de la communauté immigrée russe de Milwaukee. Cela n’apparaît pas immédiatement susceptible de nous offrir des aventures inattendues et pleines de rebondissements. Mais il ne faut pas se fier aux apparences et se fier au contraire au talent et à l’imagination de Kirill Mikhanovsky.

Give Me Liberty possède un charme qui nous happe immédiatement. On est tout de suite charmé par ses personnages décalés, souvent caractérisés par une forme ou une autre de folie douce. Au milieu de tout ce petit monde, on retrouve le personnage principal qui essaye désespérément de faire preuve d’un minimum de rationalité. On ressent un peu de compassion, tout en ayant une furieuse envie que ses mésaventures se poursuivent encore et encore. Surtout qu’il ne lui arrive jamais rien de grave, tout juste ne parvient-il jamais à reprendre le contrôle des événements. Ces derniers nous donnent le sourire, porteurs d’une énergie communicative. L’enjeu narratif est au final assez mince, mais on attend avec une impatience, pour ne pas dire une certaine gourmandise, la prochaine surprise que nous réservera le scénario.

givemelibertyGive Me Liberty nous offre un casting étonnant, composé d’acteurs professionnels et d’amateurs. Le plus étonnant reste Chris Galust, qui incarne le personnage principal, déniché dix jours avant le début du tournage, alors qu’il n’avait jamais joué la comédie de sa vie. Un casting improbable donc, mais qui colle finalement parfaitement avec l’esprit de Give Me Liberty. La réalisation, caméra à l’épaule, en mode reportage, renforce le côté immersif. On se croirait presque parfois devant un épisode de Striptease, à la sauce américano-russe. Difficile en tout cas de ne pas être emporté dans le tourbillon frénétique qui parcourt ce film. Qu’il nous propose un voyage sans but importe peu, tant le voyage est délicieux.

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Production : Give Me Liberty Productions, Wild Bunch
Réalisation : Kirill Mikhanovsky
Scénario : Alice Austen, Kirill Mikhanovsky
Montage : Kirill Mikhanovsky
Photo : Wyatt Garfield
Décors : Bart Mangrum
Distribution : Wild Bunch
Son : Jeremy Mazza
Durée : 111 min

Casting :
Lauren ‘Lolo’ Spencer : Tracy Holmes
Chris Galust : Vic
Maksim Stoyanov : Dima
Darya Ekamasova : Sasha, la sœur de Vic
Zoya Makhlina : la mère de Vic et Sasha
Dorothy Reynolds : la grand-mère de Tracy
Sheryl Sims-Daniels : la mère de Tracy
Steve Wolski : Steve
Steve Wolski : Michelle
Ben Derfel : Nate
Lindsey Willicombe : la soprano

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