Prix Nobel de littérature, voici un titre dont peu d’auteurs peuvent se targuer. Notre pays en a connu quelques-uns, mais pas assez pour qu’un grand lecteur ne cherche pas à avoir un aperçu de la bibliographie de chacun d’eux. Certes, je n’ai pas vraiment cherché à lire le Chercheur d’Or de JMG Le Clézio, puisqu’il s’agit d’un cadeau. Cependant, c’est avec une réelle curiosité que je me suis plongé dans ce roman afin de mieux comprendre pourquoi son auteur a reçu un tel honneur. Ces quelques pages m’ont donné quelques clés pour mieux en saisir les raisons.
Le Chercheur d’Or est un récit d’aventures, où le personnage est avant tout en quête de lui-même avant d’être en quête d’un trésor caché. Tous les actes qu’il accomplit, les rencontres et les choix qu’il fait, le conduisent à mieux comprendre progressivement les raisons profondes qui l’ont poussé à mener sa quête. Cela rappelle parfois l’Alchimiste de Paolo Coelho… mais en beaucoup mieux et surtout en beaucoup plus subtil ! Le récit de JMG Le Clézio est fascinant parce que l’on avance dans la réflexion par le déroulement d’événements qui auraient pu être ceux d’un récit nettement plus ordinaire. Pas de procédés narratifs à gros sabots, d’ésotérisme de pacotille, mais beaucoup de poésie et un propos qui pourra éclairer la propre expérience de chacun.
JMG Le Clézio est définitivement un grand auteur également par la qualité de sa plume. Le Chercheur d’Or est remarquablement écrit. Mêler dans des mots simples et légers autant de subtilité et de profondeur nécessite une maîtrise absolue. On traverse ce récit comme porté par une brise légère, même quand le personnage essuie bien des tempêtes. Un pur plaisir littéraire, juste le bonheur de parcourir des pages aussi remarquablement écrites. Un plaisir rare et que tout écrivain n’est pas en capacité d’offrir. Un plaisir qui ne peut découler que d’un immense talent. Un talent qui vaut bien un Prix Nobel.